Afrique : les défis des universités face à la croissance de la population jeune
Face à une croissance de la population jeune, les universités africaines devront relever plusieurs défis liés à la hausse des capacités d’accueil et au développement, au niveau local, de programmes de qualité adaptés aux besoins du continent.
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Le 5 septembre 2022 à 10h50
Modifié 5 septembre 2022 à 10h50Face à une croissance de la population jeune, les universités africaines devront relever plusieurs défis liés à la hausse des capacités d’accueil et au développement, au niveau local, de programmes de qualité adaptés aux besoins du continent.
Rabat accueille ces 1er et 2 septembre des dirigeants d'universités issus de plus de 30 pays d'Afrique et du monde lors du QS Africa Forum. Cet évènement est organisé par l'agence de formation britannique QS Quacquarelli Symonds, spécialisée dans l'analyse des établissements d'enseignement supérieur, en partenariat avec l'Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P).
Le forum est placé sous le thème "Construire la marque Afrique dans l'enseignement supérieur : forces et opportunités pour réimaginer les futurs".
"L'Afrique a la population la plus jeune et la classe moyenne qui se développe le plus rapidement au monde, en particulier dans la région subsaharienne. Cela a entraîné une croissance sans précédent de la demande d'enseignement supérieur de qualité, qui devrait se poursuivre jusqu'en 2050 et au-delà", a déclaré Ashwin Fernandes, directeur régional de QS Quacquarelli Symonds pour le Moyen-Orient, l'Afrique et l'Asie du Sud, et organisateur du forum. "Plus que jamais, l'enseignement supérieur africain est appelé à accompagner le potentiel infini du continent par l'autonomisation de sa jeunesse", a-t-il ajouté.
"Le nombre de jeunes en Afrique va être multiplié par dix dans une dizaine d’années", a informé Amr Adly, président de l'Université des sciences et technologies Egypte-Japon (Egypt-Japan University of Science & Technology), lors d'un panel intitulé "Construire la marque Afrique dans l'enseignement supérieur : excellence académique, création de marque et exemples de meilleures pratiques", ce vendredi 2 septembre. "Il est donc primordial d’accompagner leur formation et de créer des offres d’emplois", a-t-il ajouté. Et de souligner que le continent peut également être une solution pour subvenir aux besoins des autres continents en termes de main-d'œuvre.
De son côté, Hicham El Habti, président de l'UM6P, a déclaré dans un entretien à Médias24 que l'Afrique est le continent qui connaîtra le plus de croissance en termes de population jeune. Pour faire face à cette progression, "les universités doivent augmenter leurs capacités d'accueil. Il faut également créer de nouvelles universités sans toutefois négliger l’importance de la qualité de la formation, des besoins locaux de l’industrie et de l’économie." Et de préciser : "Il ne faut pas importer des programmes et cursus d’autres pays et les appliquer ici, mais les développer selon nos propres besoins."
Amine Bensaïd, président de l’Université Al Akhawayn, a quant à lui souligné qu’il était important de prendre en considération les caractéristiques et différences de la nouvelle génération par rapport à la précédente en termes de pratiques, de mode de vie et de santé mentale. Une différence principalement accentuée, selon lui, par la technologie et la transformation digitale. "Les universités doivent également se spécialiser pour pouvoir rayonner et co-développer avec d’autres pays africains", a enfin suggéré Amine Bensaïd.
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