Le CMI lance une alerte sur une arnaque aux RDV Visas Schengen

Ismail Bellali, directeur général du Centre monétaire interbancaire (CMI), alerte sur les pratiques de certains mercenaires qui prétendent vendre des rendez-vous pour les visas Schengen avec des dates proches, alors que leur objectif est d'escroquer les citoyens.

Le CMI lance une alerte sur une arnaque aux RDV Visas Schengen

Le 22 août 2022 à 17h00

Modifié 22 août 2022 à 20h49

Ismail Bellali, directeur général du Centre monétaire interbancaire (CMI), alerte sur les pratiques de certains mercenaires qui prétendent vendre des rendez-vous pour les visas Schengen avec des dates proches, alors que leur objectif est d'escroquer les citoyens.

"Devant l'appétit des citoyens à obtenir des RDV pour les demandes de Visa Schengen auprès des centres BLS et TLS, des mercenaires se sont installés et prétendent vendre des RDV proches sur les réseaux sociaux", alerte le DG du CMI dans un post sur LinkedIn. Alors que l'objectif de ces escrocs est de soutirer les informations bancaires et opérer des transferts d'agents.

Joint par Médias24, M. Bellali illustre ce procédé par l'histoire d'une femme qui s'est faite arnaquée en procédant à cinq opérations. Au total, 10.000 DH ont été transférés sur le M-wallet d'un escroc, alors qu'elle pensait qu'il s'agissait de tentative pour régler les frais relatifs à la prise de Rendez-vous.

Comment ? M. Bellali nous détaille la démarche de l'escroc.

"Des fois, les gens ayant des urgences sont désespérés devant l'absence de RDV proches sur les sites de BLS et TLS. Ils peuvent ainsi commettre l'erreur de se tourner vers ces procédés informels. Dans la majorité du temps, ces individus n'ont pas de RDV à proposer. Leur objectif est simplement d'escroquer des personnes naïves, et dans certains cas, à plusieurs reprises", explique le DG du CMI.

Dans ce cas, la victime "avait une urgence médicale". "Elle a trouvé sur Facebook des propositions de vente de RDV. Elle a contacté l'annonceur qui lui raconte qu'une personne s'est désistée et qu'un RDV avec une date proche est donc libre".

L'escroc, qui a des approches bien rodées pour mettre en confiance ses potentielles victimes, "demande à la personne de procéder au paiement des frais par carte bancaire en lui communiquant un lien qui ne fonctionne pas en réalité". 

La victime n'arrive naturellement pas à procéder au paiement. "Après plusieurs essais, l'escroc propose de l'aider et réclame les informations bancaires. La victime communique à son interlocuteur les informations de sa carte bancaire (numéro et date de validité). Un instant plus tard, elle reçoit de sa banque le code SMS de validation de paiement, qu'elle lui envoie également".

"L'opération de paiement est validée, sauf que l'escroc prétend le contraire, et invente différentes excuses, notamment la saisie d'un code incorrect. Il ne se contente donc pas d'une unique opération, mais de deux à trois, voire cinq comme ce fut le cas pour cette dame", poursuit M. Bellali.

"En réalité, il s'agit d'une opération de paiement pour une recharge de son m-wallet, un compte de paiement sur téléphone. L'argent qui y est transféré est donc définitivement perdu car il peut être retiré immédiatement. Il est donc irrécupérable", 

La victime a dû payé 2.000 DH à chaque opération, 1.000 DH par personne pour son mari et elle pour le soit disant RDV visa, soit 10.000 DH au total".

Les victimes doivent porter plainte pour permettre de démasquer les escrocs et arrêter ce trafic. "La police est en mesure de faire une réquisition auprès de l'établissement où l'escroc dispose d'un compte. Elle demandera ainsi son identité, et pourra accéder à toutes les opérations du genre qu'il a effectuées auprès de ses différentes victimes", affirme I. Bellali en insistant l'enseignement plus important de cette histoire : "Ne jamais communiquer ses données bancaires". 

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