DS 4 : Les Allemandes en ligne de mire
La nouvelle compacte française entend jouer au trouble-fête dans un segment dominé par les marques premium germaniques. Ses atouts : une ligne originale, une présentation valorisante, un contenu technologique moderne et surtout un rapport prix-équipement très compétitif.
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Hicham Smyej
Le 11 août 2022 à 10h31
Modifié 11 août 2022 à 10h31La nouvelle compacte française entend jouer au trouble-fête dans un segment dominé par les marques premium germaniques. Ses atouts : une ligne originale, une présentation valorisante, un contenu technologique moderne et surtout un rapport prix-équipement très compétitif.
Lentement mais sûrement, DS, la marque premium de l’ex-groupe PSA, aujourd’hui fondu au sein du mastodonte Stellantis, construit sa gamme. Jusqu’ici limitée au deux SUVs DS 3 Crossback et DS 7 Crossback, elle s’enrichit aujourd’hui de la compacte DS 4, deuxième du nom, en attendant l’arrivée sans cesse retardée de la grande berline DS 9.
Prenant le relais (tardif) d’une première génération aux allures de Crossover, la nouvelle venue reste une berline 5-portes à la silhouette classique, avec un long capot plongeant, un pare-brise reculé et un toit fuyant se terminant sur une lunette inclinée.
Certes, elle se dédouble d’une déclinaison “baroudeuse” baptisée Cross, mais celle-ci n’évoque l’univers des SUV que par des artifices esthétiques. Car dans les deux cas, les dimensions restent strictement similaires : 4,40 m de longueur, 1,83 m de largeur et 1,47 m de hauteur.
Des lignes travaillées
Classicisme ne rime pas pour autant avec conformisme : multipliant les effets de style, la livrée de la DS 4 II n’a aucun mal à se faire remarquer. C’est le cas de la face avant et son imposante calandre encadrée de fines optiques, elles-mêmes soulignées d’une signature lumineuse en “S” compilant 98 LEDs.
Les flancs, ornés de poignées affleurantes, sont tracés de plis marquant les ailes avant et arrière et d’un croisement de lignes sur la portière avant et les bas de caisse. Le ballet se termine par une poupe aux contours cintrés, portant une lunette minimaliste et des feux “en écailles” à LEDs. Malgré cette abondance de détails, l’ensemble garde une réelle cohérence, ne donnant jamais l’impression d’être “surdessiné”.
Quant à la version Cross, elle se contente de menues modifications : des éléments chromés se teintent de noir ou de la couleur de la carrosserie, le toit s’affuble de barres longitudinales, alors que des sabots en aluminium font leur apparition sur les boucliers. Un
accastillage de fausse aventurière qui suffit pour “encanailler” les compacte française sans verser dans la caricature.
Un intérieur zen mais “techno”
À bord, la DS 4 II se fait moins démonstrative. Entre l’instrumentation numérique dépourvue de casquette, l’écran tactile de 10 pouces intégré dans la planche de bord et les aérateurs centraux dissimulés derrière la barrette des commandes de climatisation, son habitacle est un contre-exemple du “bling bling”, préférant à l’ostentatoire une ambiance épurée et plus zen.
Même l’ergonomie y gagne avec la migration des commandes des vitres électriques vers les contre-portes. La place ainsi libérée sur la console centrale accueille (dès le second niveau de finition) un petit écran tactile de 5”, baptisé “DS Smart Touch”, qui permet de commander le système d’infodivertissement sans avoir à tendre le bras vers l'écran central. Quant à la finition, elle supporte largement la comparaison avec les standards germaniques, à coups de plastiques qualitatifs, de matériaux valorisants (cuir, Alcantara, aluminium…) et d’ajustements au millimètre.
Le seul reproche que l’on pourrait adresser à cet intérieur concerne finalement son espace à bord. Suffisante pour 4 adultes, l’habitabilité se place dans la bonne moyenne du segment, mais reste en retrait par rapport aux références de la catégorie. La DS 4 se rattrape toutefois avec un coffre des plus logeables, affichant un volume de 430 litres.
Du Diesel, en attendant l’hybride
Au chapitre des équipements, la Française n’a de leçons à recevoir de personne, pas même de ses rivales des marques premium. La version d’attaque “Performance Line” est très complète, incluant des dispositifs peu courants en entrée de gamme chez la concurrence.
C’est le cas de la reconnaissance des panneaux de signalisation, de la recharge de smartphone sans fil, de l’aide au stationnement avec caméras à vision 360° ou encore de l’éclairage Full LED. La finition supérieure “Trocadero” (également disponible avec la
variante Cross) enfonce le clou en ajoutant moult raffinements, dont des projecteurs à LEDs matriciels adaptatifs et directionnels, l’affichage tête haute étendu, le petit écran “DS Smart Touch” et le toit ouvrant panoramique.
L’acheteur aura moins de choix sur le menu mécanique, puisqu’une seule et unique motorisation compose pour l’instant l’offre marocaine. Il s’agit du “petit” Diesel 1.5 l BlueHDi de 130 ch, invariablement associé à la boîte de vitesse automatique à 8 rapports. Il sera rejoint dans quelques mois par une motorisation hybride rechargeable de 225 ch, dont la batterie de 12,4 kWh offre une autonomie maximale de 65 km en tout électrique.
L’atout du rapport prix-équipement
Positionnée dans le segment des berlines compactes premium, la DS 4 croisera le fer avec les Mercedes Classe A , Audi A3 Sportback et autre BMW Série 1.
Mettant en avant une livrée originale et une présentation valorisante, la Française aura certes du mal à rivaliser avec le trio allemand en matière d’image. Elle espère toutefois leur chiper des clients en mal de différenciation, d’autant qu’elle bénéficie d’un réel avantage sur le terrain du rapport prix-équipement avec une grille tarifaire variant de 329.900 DH à 379.900 DH.
La chasse est ouverte…