Le conseil national du PAM appelle à des solutions innovantes face à “la crise économique et sociale”

En raison de l’inflation et de la rareté de l’eau, le PAM n’hésite plus à parler de crise économique et sociale au Maroc. Mais en tant que parti au gouvernement, il refuse d’en assumer la responsabilité, préférant invoquer la guerre russo-ukrainienne et l’héritage “populiste” de l’ancien gouvernement.

Le conseil national du PAM appelle à des solutions innovantes face à “la crise économique et sociale”

Le 30 mai 2022 à 19h29

Modifié 30 mai 2022 à 19h29

En raison de l’inflation et de la rareté de l’eau, le PAM n’hésite plus à parler de crise économique et sociale au Maroc. Mais en tant que parti au gouvernement, il refuse d’en assumer la responsabilité, préférant invoquer la guerre russo-ukrainienne et l’héritage “populiste” de l’ancien gouvernement.

Réuni ce samedi 28 mai à Salé, le conseil national du PAM a appelé à plus d’efforts et d’innovation pour proposer des solutions et des mesures urgentes à "la grave crise économique et sociale", notamment au niveau des zones et provinces les plus précaires.

Il a également recommandé au bureau exécutif du parti de mettre en place une cellule de réflexion composée des leaders et des experts du parti, afin d’apporter des réponses en matière d’investissement et de protection des emplois dans le cadre "des contraintes de la crise mondiale et ses répercussions sur l’économie nationale".

Dans son allocution, à l’occasion de l’ouverture de cette session du conseil national, le secrétaire général du PAM, Abdellatif Ouahbi, a pointé le contexte international, caractérisé par les conséquences négatives de la guerre russo-ukrainienne ayant succédé à celles de la crise sanitaire

"On ne nous envie pas de participer au gouvernement dans ce contexte caractérisé par de nombreux défis et contraintes", a-t-il déclaré. Ouahbi s’est pourtant défendu d’adopter un "discours de crise" ou de se lamenter sur la situation de l’économie nationale.

Le leader du PAM n’a pas oublié également de mettre en cause "l’héritage de la gestion populiste tout au long de la dernière décennie", une accusation à peine voilée contre le PJD qui a mené les coalitions gouvernementales pendant deux mandats successifs avant de s’écrouler aux dernières élections de 2021. 

En effet, la fameuse réconciliation entre le PAM et le PJD, annoncée avant les élections, n’a pas tenu longtemps avant de revenir aux traditionnelles passes d’armes entre les deux partis rivaux. D'ailleurs, dans son discours ce dimanche 29 mai, à l’occasion du congrès régional du PJD à Marrakech-Safi, Benkirane n’a pas hésité à attaquer Ouahbi et le PAM comme au bon vieux temps.

Ouahbi cherche à restructurer le parti pour devenir "le leader incontesté du paysage politique"

Dans un éternel effort pour normaliser l’image du PAM, Abdellatif Ouahbi a évoqué la décennie passée dans l'opposition comme un passage naturel qui a renforcé et enraciné le parti avant d’entrer au gouvernement comme deuxième force politique dans le pays.

Mais Ouahbi ne veut pas s’arrêter en si bon chemin. Il veut mettre à profit cet héritage pour que le PAM devienne le leader incontesté du paysage politique lors des prochaines étapes. Malgré l’harmonie affichée au sein de la coalition gouvernementale, le chef du PAM n’hésite pas à mobiliser ses troupes dès maintenant pour les prochaines échéances.

Pour ce faire, il compte sur une restructuration des instances organisationnelles du parti. C’est un chantier qui lui tient à cœur et qu’il n’a cessé d’évoquer à chaque grand rassemblement. Après les déchirements qu’a connus le PAM du temps de Benchamach, Ouahbi veut consolider la réconciliation et pacifier le parti en tirant profit des résultats jugés positifs des élections de 2021.

L’avocat et ministre de la Justice réclame "un parti des institutions" ; il veut mener une campagne de renouvellement des instances organisationnelles au niveau territorial et compte reconstruire les organisations parallèles pour qu'elles deviennent plus indépendantes, notamment celles des jeunes et des femmes.

Même si l’ambition affichée est celle d'une formation politique plus solide et plus dynamique, les partis politiques au Maroc profitent généralement du renouvellement des instances pour conforter l’emprise du leader. Se préparant déjà pour 2026, Ouahbi vise à avoir un parti plus fort, mais également plus fidèle.

Il veut également un parti plus discipliné, annonçant qu’il amorcera la constitution de commissions d’arbitrage régionales pour instaurer un meilleur respect du règlement intérieur et éviter les débordements.

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