Le ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Mohammed Sadiki, a lancé, ce mercredi 2 mars, depuis la province de Midelt, le programme exceptionnel de réduction de l’impact du déficit pluviométrique pour la région de Drâa-Tafilalet.

Il s’agit de l’opérationnalisation, sur le terrain, de la mise en œuvre du programme exceptionnel mis en place pour atténuer l’impact du déficit des pluies sur le secteur de l’agriculture et fournir l’aide aux agriculteurs et aux éleveurs concernés.

Le coup d’envoi de cette opérationnalisation concerne tous les axes du programme à l’échelle nationale. Le déploiement se fera progressivement selon l’urgence dans chacune des 12 régions du Royaume.

Protection des capitaux animal et végétal

Le ministre a ainsi donné le coup d’envoi à l’exécution des composantes de l’axe 1 de la région de Drâa-Tafilalet, d’un coût global de 166 millions de dirhams. La globalité du programme régional a été présenté au niveau du Centre de conseil agricole de Boumia.

La composante relative à la protection du capital animal comprend la distribution de 396.000 quintaux d’orge subventionné, avec un prix fixe de 200 dirhams le quintal, au profit de 95.600 éleveurs ; la distribution de 30.800 quintaux d’aliments composés au profit des éleveurs de bovins ; la vaccination et le traitement de 2,4 millions de têtes d’ovins, caprins et camelins ; le traitement de 55.000 ruches d’abeilles contre la varroase ; l’abreuvement du cheptel à travers l’aménagement et l’équipement de 40 points d’eau ; et l’acquisition de 600 citernes souples au profit des éleveurs.

L’opération de distribution d’orge est réalisée par guichet ouvert à travers la mise en place de 9 points de vente, avec prise en charge par l’Etat des frais de transport aux chefs-lieux des communes territoriales.

Pour la composante protection du capital végétal et la gestion de la rareté des eaux, il s’agit d’équiper et de réhabiliter les ouvrages d’irrigation des périmètres de la petite et moyenne hydraulique ainsi que l’irrigation d’appoint afin de pérenniser les vergers nouvellement plantés dans le cadre de l’agriculture solidaire sur une superficie de 260 ha.

Pour l’axe assurance agricole multirisques, la superficie assurée pour les céréales et légumineuses dépasse 20.000 ha, pour un nombre de souscrits de près de 4.100 agriculteurs.

Coup d’envoi de plusieurs opérations du programme

Au niveau de la commune territoriale de Boumia, le ministre a lancé l’opération de distribution de l’orge au profit des éleveurs de la commune, ainsi que l’opération de vaccination et le traitement des ovins et caprins. Il a ensuite visité l’atelier de formation et d’accompagnement des éleveurs de la commune, ainsi que l’atelier de sensibilisation des jeunes entrepreneurs agricoles.

Au niveau de la commune territoriale d’Ait Ayach, le ministre a pris connaissance du programme régional d’abreuvement du cheptel et visité un point d’eau d’abreuvement du cheptel. Il s’agit de la réalisation et de l’équipement d’un forage de 150 mètres de profondeur, équipé en énergie solaire, d’un réservoir et des abreuvoirs qui profiteront à 145 éleveurs et dominant une superficie de 2.500 ha de parcours. Il a également été procédé à la distribution de citernes souples au profit des éleveurs de la commune territoriale d’Ait Ayach.

Le ministre a aussi pris connaissance du programme régional de l’irrigation et de l’aménagement de l’espace agricole. Ce dernier comporte des opérations de petite et moyenne hydraulique (PMH) et la réhabilitation des ouvrages de mobilisation d’eau et séguias au profit de 139.000 bénéficiaires. Elles permettront la création de 208.000 journées de travail.

Inauguration de la route de la pomme

Au niveau de la commune territoriale d’Ait Ayach, le ministre a inauguré la route de la pomme reliant K’sar Bouamama et Ksar Sidi Boumoussa sur 16,80 km.

Ce projet a un coût total de 17 millions de dirhams, financés par le Fonds de développement rural. Il vise à désenclaver sept douars, améliorer les conditions de vie de la population, réduire les disparités sociales, permettre à la population d’accéder aux services sociaux et services administratifs et de s’intégrer au tissu économique, notamment en facilitant la commercialisation de la production de pommes.