France : la Haute Autorité de santé recommande un rappel vaccinal à partir de trois mois après la primovaccination

Face au variant Omicron, la Haute Autorité de santé estime par ailleurs que l’administration d’une dose de rappel aux adolescents fragiles âgés de 12 à 17 ans « peut être envisagée ».

France : la Haute Autorité de santé recommande un rappel vaccinal à partir de trois mois après la primovaccination

Le 25 décembre 2021 à 13h49

Modifié 25 décembre 2021 à 13h49

Face au variant Omicron, la Haute Autorité de santé estime par ailleurs que l’administration d’une dose de rappel aux adolescents fragiles âgés de 12 à 17 ans « peut être envisagée ».

A la veille des fêtes de fin d’année et en raison de la propagation du variant Omicron, la Haute Autorité de santé (HAS) en France a recommandé, dans un avis publié vendredi 24 décembre, de ramener à trois mois le délai entre la primovaccination contre le Covid-19 et son rappel.

Alors que la France a enregistré, jeudi, son record absolu en nombre de cas détectés – plus de 90 000 en vingt-quatre heures –, l’objectif de cette recommandation est double, explique la HAS : « Limiter au maximum le nombre de nouveaux cas d’infection et de formes graves et éviter la saturation des établissements de santé. »

En effet, de premières études « suggèrent que les vaccins (…) sont efficaces contre les formes symptomatiques non graves du variant Omicron à 80% à un, deux mois, mais perdent plus rapidement leur efficacité », explique le communiqué. Quatre mois après une primovaccination avec le vaccin de Pfizer-BioNTech, la protection tomberait ainsi à 34%. Ces mêmes études montrent une remontée de l’efficacité vaccinale à 75% deux semaines après une dose de rappel.

Dose de rappel pour les adolescents fragiles

La HAS a également considéré des travaux suggérant que l’administration très rapide d’une dose de rappel à la majorité de la population adulte permettrait de réduire de 15 % la mortalité associée au Covid-19 liée au variant Omicron. Les résultats de deux études confirment « une bonne tolérance », y compris lorsqu’elle est administrée dès trois mois après la primovaccination, souligne la HAS.

En attendant d’examiner cet avis, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a annoncé dans un tweet, vendredi 24 décembre, que le délai entre primovaccination et rappel était d’ores et déjà ramené à quatre mois – une mesure qui ne devait prendre effet que le 3 janvier. Jusque-là, le délai pour la dose de rappel était de cinq mois après la précédente injection.

La HAS considère par ailleurs que l’administration d’une dose de rappel aux adolescents fragiles âgés de 12 à 17 ans « peut être envisagée ». Mercredi, M. Véran avait, lui, fait savoir que la dose de rappel ne serait pas élargie « pour l’instant » aux adolescents. Dans son avis, la HAS précise qu’elle se prononcera ultérieurement sur l’administration de ce rappel à cette catégorie de la population, dans l’attente des résultats d’un essai clinique, mené par le laboratoire américain Pfizer, pour évaluer l’efficacité et la tolérance de cette dose de rappel chez les adolescents.

Avant les rassemblements familiaux, le ministre de la Santé a également rappelé que 100.000 rendez-vous de vaccination étaient encore disponibles en cette veille de Noël et qu’un million de créneaux supplémentaires devraient être ouverts la semaine prochaine.

Un test négatif de moins de vingt-quatre heures nécessaire pour se rendre dans les outre-mer

Toutes les personnes – vaccinées ou non – souhaitant se rendre dans les outre-mer devront présenter un résultat de test de dépistage au Covid-19 négatif, qu’il soit PCR ou antigénique, de moins de vingt-quatre heures à partir du mardi 28 décembre, a annoncé le gouvernement dans un communiqué diffusé vendredi 24 décembre.

Jusqu’ici, un test négatif de moins de soixante-douze heures pour un PCR ou de moins de quarante-huit heures pour un antigénique était exigé avant le départ. Cette mesure plus restrictive s’appliquera aux passagers voyageant à partir de la France métropolitaine ou d’un pays étranger, fait savoir le texte.

« Cette mesure est nécessaire afin de protéger les territoires ultramarins de la nouvelle vague épidémique sous l’effet du variant Omicron et de limiter la circulation du virus dans le contexte d’une forte reprise des contaminations dans l’Hexagone », précise le gouvernement dans son communiqué.

Le projet de loi transformant le passe sanitaire en passe vaccinal, présenté lundi 27 décembre en conseil des ministres, prévoit par ailleurs de prolonger l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 31 mars 2022 à la Martinique et de le déclarer jusqu’à la même date à La Réunion. Il est précisé dans le texte que, « en cas de déclaration de l’état d’urgence sanitaire dans une autre collectivité ultra-marine avant le 1er mars 2022, cet état d’urgence s’appliquera également jusqu’au 31 mars 2022 ».

(Avec agences)

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