Intégration économique des pays de la méditerranée : le décryptage du SG de l’UPM

INTERVIEW. A la tête de l’Union pour la Méditerranée depuis 2018, le diplomate égyptien Nasser Kamel nous reçoit à Barcelone pour parler du dernier rapport élaboré par son institution, portant sur l’intégration économique des pays de la zone. Un exercice, le premier du genre, qui montre les grands écarts entre les pays des deux rives de la Mare nostrum. Des écarts que le SG de l’UPM reconnaît, explique de manière pédagogique, tout en nous livrant sa vision pour un rééquilibrage des choses.

Intégration économique des pays de la méditerranée : le décryptage du SG de l’UPM

Le 31 mai 2021 à 16h03

Modifié le 31 mai 2021 à 16h41

INTERVIEW. A la tête de l’Union pour la Méditerranée depuis 2018, le diplomate égyptien Nasser Kamel nous reçoit à Barcelone pour parler du dernier rapport élaboré par son institution, portant sur l’intégration économique des pays de la zone. Un exercice, le premier du genre, qui montre les grands écarts entre les pays des deux rives de la Mare nostrum. Des écarts que le SG de l’UPM reconnaît, explique de manière pédagogique, tout en nous livrant sa vision pour un rééquilibrage des choses.

Nasser Kamel est depuis 2018, secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée, l’UPM, où il a succédé au marocain Fathallah Sijilmassi. Un poste qu’il a occupé après une longue carrière dans la diplomatie égyptienne, couronnée par sa nomination en tant qu’ambassadeur du Caire à Paris de 2006 à 2012, puis à Londres entre 2014 et 2018.

Nous l’avons rencontré dans son bureau à Barcelone, siège de l’UPM, où nous avons échangé autour de divers sujets liés à la région, notamment l’intégration économique, un thème qui tient à cœur à Son Excellence, et qui a fait l’objet d’un rapport fourni, que l’UPM a réalisé en partenariat avec l’OCDE. Un document, le premier du genre, qui a été présenté au grand public mercredi dernier, et qui établit le diagnostic de l’intégration économique de la région euro-méditerranéenne, et recommande des politiques et des mesures concrètes pour la favoriser davantage.

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« C’est le premier rapport de ce genre. Personne n’a jamais essayé de comprendre les choses dans la région. Le rapport examine cinq secteurs de l’intégration régionale : le commerce, les finances, les infrastructures, la circulation des personnes et la recherche et l’enseignement supérieur. Des conclusions et recommandations politiques sont établies pour chaque domaine. Et cela va devenir un exercice périodique pour analyser l’état d’avancement de l’intégration économique dans la région », explique le SG de l’UPM.

Que dit ce rapport ? Beaucoup de choses. Sur le volet commercial et économique, le résultat obtenu est plutôt surprenant. Cette région que l’on croit très mal intégrée se révèle être une des régions les plus connectées commercialement dans le monde. Un chiffre pour illustrer cette surprise : le marché intra-régional de l'UPM est la principale destination des exportations de marchandises de la région, représentant plus de 61%  des exportations des pays membres de l'UPM en 2018, comme le note le rapport. En d'autres termes, les pays de l’UPM exportent près de deux fois plus de marchandises vers d’autres pays de l’UPM que vers le reste du monde.

« Avant de lancer ce travail, j’avais une impression négative sur la réalité de l’intégration dans notre région. Or, nous sommes arrivés à un résultat positif qui montre que les choses avancent, mais à une vitesse en deçà du potentiel », nuance toutefois le M. Nasser Kamel.

Sauf que ce constat positif est peut-être trompeur si l’on veut entrer dans les détails. Car ce grand flux de commerce profite davantage aux pays du nord qu’à ceux du sud. Que ce soit en termes de volumes d’échanges que de captation de valeur. Un déséquilibre sur lequel on interpelle dans cette interview le SG de l’UPM, qui nous répond, sans langue de bois, sur ce qui va, ce qui ne va pas, ce qui peut être fait et ce qui ne peut l’être…

- Médias24 : Économiquement, la méditerranée est une zone hétérogène avec d’une part, le nord, qui affiche un des taux d’intégration parmi les plus élevés. Et d’autre part, le sud de la méditerranée, qui n’est pas intégré du tout. Vous dites dans votre rapport que le taux d’intégration global dans la région est positif, mais avec un potentiel encore plus grand. Est-ce que le poids du nord ne fausse pas un peu la lecture des choses ?

- Nasser Kamel : Le rapport traite la région dans son ensemble, et puis chacune des sous régions : Afrique Nord, Le Levant, Le Balkan. Et on traite également pays par pays.

Et le constat que vous dressez est vrai : 85% des échanges dans la région sont en fait des exportations du nord vers le sud. Le sud n’exporte que les 15% restants vers le nord.

Cela reflète le degré de développement économique et industriel de chaque rive de la méditerranée. Et c’est le cas dans le monde entier, comme en Amérique du Nord avec le Mexique par exemple.

Dresser ce constat dans ce rapport, qui est le premier de ce genre, est justement fait pour donner des recommandations politiques afin d’essayer d’abord de rééquilibrer les choses, mais plus important encore, d’augmenter le degré d’intégration régionale, pas seulement entre le nord et le sud, mais entre le sud et le sud.

- Les échanges entre les pays du sud sont en effet très bas. C’est peut-être la zone la moins intégrée dans le monde. Qu’est-ce qui empêche ces pays du sud, qui ont la même langue, une histoire commune, de commercer entre eux, au-delà des conflits politiques qu’il peut y avoir ici ou là ?

Le rapport indique en fait une nette amélioration des échanges sud-sud. L’accord d’Agadir y a contribué, surtout dans les échanges entre le Maroc et l’Egypte. Mais il n’y a pas que ça. La physionomie même des économies de la région a changé. Et l’exemple du Maroc est intéressant. C’est un pays qui a diversifié ces 10 dernières années sa production, en la rendant non seulement compétitive vis-à-vis des marchés du nord, mais aussi vis-à-vis des marchés du sud.

Le secteur automobile marocain devient de plus en plus compétitif. Idem pour l’aéronautique tunisien, ou l’électroménager et la pétrochimie en Egypte. Nos pays, en gros, ont pu changer de structure économique. Est-ce qu’il y a donc une amélioration des échanges entre nos pays du sud ? Oui. Mais est-ce suffisant ? La réponse est non. Et on a une marge d’amélioration énorme. C’est là où ce genre de rapports vient sonner l’alarme et montrer à nos décideurs les politiques qu’il faut mener.

- Quel genre de mesures recommandez-vous ?

D’abord, il faut se mettre d’accord sur des règles d’origine euro-méditerranéens unifiées. Ou même des règles d’origine unifiées dans le monde arabe. Il faut avancer dans le projet de création de la zone de libre-échange au sein de la Ligue arabe.

Ce rapport sera régulier, et on pourra mesurer les évolutions, mais aussi les manquements. Et les raisons de ce manque de progrès.

Quand on prend par exemple les services, on voit bien qu’ils restent moins développés dans nos pays que dans le nord. Et une des raisons de ce gap de développement, c’est que les services sont un secteur où nos pays sont un peu restrictifs en matière d’IDE.

- Quand vous parlez de services, vous faites allusion à des secteurs réglementés comme la banque, l’assurance, la finance…

Oui, mais aussi au secteur IT, le digital. Quand on voit qu’à peine 2% de magasins dans nos pays sont capables de faire des échanges sur internet, qu'à peine 6% de nos TPME ont une présence digitale qui leur permet de faire des affaires avec le reste du monde, on se rend compte du retard pris dans ce secteur pourtant stratégique. Ceci doit changer surtout dans ce nouveau monde où on peut travailler sans avoir besoin de visas, sans avoir à voyager de Rabat à Paris, ou de Rabat au Caire.

- Dans votre rapport, vous parlez de l’infrastructure portuaire comme un élément central dans l’intégration régionale en citant l’exemple de Tanger Med qui a été, selon le document, un facteur dans l’amélioration de l’intégration régionale…

Tanger Med est un exemple brillant. Il suffit de voir le volume des échanges qu’il brasse. Je ne dis pas cela par gentillesse. Mais c’est la réalité.

Une fois que vous avez un port qui devient un point de transbordement, une plateforme logistique pour l’approvisionnement des pays du voisinage, cela facilite le commerce régional. Mais quand nos ports sont seulement des points de réception des importations, on ne peut pas s’attendre à une amélioration des échanges ou de l’intégration régionale.

Le cas Tanger Med est intéressant aussi parce que derrière, il y a des zones industrielles qui se sont créées. La même chose arrive dans la zone du Canal de Suez avec les ports de Port Saïd et de Ain Soukhna, qui ne sont, je tiens à le préciser, pas en compétition avec Tanger Med. Car ils remplissent des rôles dans des zones géographiques différentes. Le Maroc et l’Egypte sont les deux portes de la méditerranée. Et on doit multiplier ces exemples brillants, car on a une grande insuffisance dans ce domaine.

Nos transports se font aujourd’hui principalement sur les routes. C’est moins efficace et plus polluant. Alors que le rail est la façon la plus efficace pour transporter des marchandises par terre. Des rails qui doivent être bien sûr liés aux ports.

- Dans votre rapport, vous signalez justement cette question des rails. Et il y a un cas concret, celui du Maroc et de l’Algérie, deux pays voisins, avec des économies complémentaires mais dont les frontières sont fermées sans aucune liaison ferroviaire. Ce qui empêche comme vous le dites dans le rapport les mouvements d’import et d’export vers et depuis la Tunisie, la Libye, l’Egypte…

Je ne peux pas parler de cas de pays spécifiques. Mais les différends politiques qui peuvent exister entre certains de nos Etats membres ont un effet négatif sur la capacité d’échanger.

- Est-ce que l’UPM peut intervenir pour lever ces différends, ces barrières ?

L’UPM, par la volonté collective de ses Etats membres, a choisi de se concentrer sur neuf priorités et de ne pas importer les différends qui existent entre certains pays de la région, comme le conflit Israélo-Palestinien par exemple, deux Etats qui sont tous les deux membres de l’UPM. On était conscient qu’introduire cette dimension pourrait affecter négativement l’agenda positif sur lequel nous travaillons et qui fait consensus, même parmi les pays qui ont des différends politiques. C’est le cas sur des sujets comme le changement climatique, l’environnement, l’emploi, l’autonomisation des femmes, le commerce… On fait un focus sur ce qui rassemble, pas ce qui divise.

Mais je vous avoue que si on arrive à une situation optimale où il y a moins de différends, cela aura un effet très positif sur l’état des lieux de l’intégration régionale.

- Dans votre rapport de l’intégration régionale, vous analysez également les échanges via la variable Valeur ajoutée, ce qui est le vrai baromètre de création de richesses et d’emplois. Avec la structure déséquilibrée des échanges entre nord et sud, la valeur est créée davantage dans les pays européens. Mais avec la crise du Covid, il y a un espoir que les Européens revoient leurs chaînes de production en délocalisant une partie de leur approvisionnement dans des pays proches, notamment en Afrique du Nord. Pensez-vous que cela puisse se concrétiser réellement et participer à créer plus de valeur ajoutée dans nos pays ?

Depuis le début de la pandémie, on a vu que le modèle de globalisation a été mis à l'épreuve. On se demandait à l’époque si les chaînes de production existantes resteraient soutenables. Mais en réalité, ces chaînes vont continuer, la pandémie étant limitée dans le temps.

Maintenant, il y a deux leçons qu’il faut retenir de cette crise. La première : l’indépendance économique nous oblige à avoir une partie des centres de production dans la région, chez nous, ou proche de nous. C’est devenu une affaire de souveraineté économique.

La deuxième consiste en l’impact climatique d’avoir d’une chaîne de production située à 7.000 ou 8.000 km de notre région. Si on est dans une zone euro-méditerranéenne qui espère arriver à zéro émission de CO2 en 2050 et une neutralité carbone en 2030, ce modèle doit changer.

Mais au-delà des effets de la crise du Covid, quand on voit la réalité démographique, qui fait qu’il y a pas mal d’activités qui ne sont plus faisables en Europe, il faut naturellement que l’Europe s’oriente vers le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, l’Egypte ou vers les pays des Balkans. Est-ce que ces pays européens sont conscients de tout cela ? Oui, ils le sont. Est-ce qu’on voit une diversification de la base industrielle dans nos pays ? Oui. Est-ce qu’il y a des investissements qui se font dans ce sens-là ? Oui. Mais la marche du progrès est un peu lente, et c’est là que les décideurs politiques doivent intervenir.

Je crois aussi que la quatrième révolution industrielle, la digitalisation, peut déclencher des taux de croissance dans la rive sud de la méditerranée qui seront impressionnants, si on arrive à saisir cette opportunité, à surfer sur la vague…

- Notre région est prise en étau entre deux puissances du digital, les Etats-Unis et la Chine. L’Europe et la méditerranée en général semblent dépassées sur ce sujet…

Je parle souvent avec mes collègues européens de ce sujet. Et je leur dis la chose suivante : pour que l’Europe puisse garder sa place, aussi bien sur le plan économique qu’éthique et moral, elle ne peut pas se passer de son voisinage. Et ce n’est pas seulement le voisinage proche, sud et est, mais aussi l’Afrique subsaharienne. C’est un bloc « Afrique-Méditerranée-Europe » qui doit se constituer pour être un acteur de cette nouvelle révolution industrielle.

- En quoi le sud peut aider le nord dans cette révolution industrielle 4.0 ?

Le sud a appliqué religieusement les accords d’association avec l’Europe. Nos marchés sont complètement ouverts à l’Europe. L’Europe a rempli aussi ses obligations. Mais ses accords restent incomplets, comme c’est le cas pour les produits agricoles par exemple. Le plus important aujourd’hui, c’est d’étendre ces accords au secteur des services.

- Dans une présentation que nous a fait un de vos collaborateurs spécialisé dans la question de l’eau, il est signalé que la rareté de l’eau risque de faire baisser le PIB de la région MENA de 6 à 14% d’ici 2050. C’est un vrai danger… Comment l’UPM intervient pour anticiper ce krach économique ?

Ce chiffre est correct. Il est cité justement pour qu’on se pose cette question. Mais est-ce que c'est une fatalité qui va arriver, quelles que soient les politiques menées par nos gouvernements ? La réponse est non.

Cette forte baisse du PIB va arriver si rien n’est fait, s’il n’y pas des mesures d’adaptation aux changements climatiques, et s’il n’y a pas un investissement soutenu dans le secteur de l’eau. Au sein de l’UPM, on est très actif sur ce qui est « finance de l’eau », pour créer une activité économique dans le secteur de l’eau, rendre ce secteur rentable pour attirer des capitaux privés, et agir sur notre management de cette ressource très rare et qui le sera encore plus dans l’avenir.

Les questions qu’on doit se poser dès aujourd’hui c’est comment sauvegarder cette ressource, comment la maximiser, comment s’adapter aux changements climatiques pour limiter au maximum la diminution en ressources d’eau, qui sera une fatalité si on ne fait pas ce qui doit être fait.

- L’UPM porte-t-elle des projets dans ce sens ?

Nous n’avons pas vocation à réaliser des projets. Mais on donne notre appui à énormément de projets dans le secteur de l’eau. On est plutôt dans le « policy design », on est le leader régional dans tout ce qui est « finance de l’eau » et on veut rendre le secteur attractif pour le privé, car les Etats ne peuvent pas tout faire…

- Comment rendre ce secteur régalien de l’Etat attrayant pour le privé, sachant qu’il n’est pas forcément rentable ?

Il y a des schémas possibles. La tarification, par exemple, est la réponse la plus facile. On ne peut pas continuer à traiter l’eau comme une matière première qui n’a pas de coûts. Il faut la voir comme un bien marchand, comme le pétrole par exemple. Si on arrive à traiter cette question de la tarification, le privé peut s’investir dans ce secteur, soit directement soit à travers des PPP.

Je voudrais vous signaler aussi que le gâchis dans le secteur de l’eau est énorme. Dans certaines de nos villes, on gâche 60 à 70% de nos ressources en eau potable. De l’eau qui n’arrive pas au consommateur. La maintenance et la mise à niveau de nos réseaux de distribution est une réponse également.

Il y a énormément de mesures qui peuvent changer cette réalité et la rendre moins alarmante.

- En tant que diplomate, comment voyez-vous le positionnement du Maroc dans la région ?

Le Maroc, et je l’ai dit récemment au ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita, est un pays exemplaire. Dans sa façon d’être proactif dans ses relations avec l’Europe et avec son voisinage, et au-delà de ça avec l’Afrique subsaharienne.

Le Maroc a très vite compris l’importance de tisser des liens commerciaux, économiques et politiques avec son voisinage large, à l’échelle mondiale, méditerranéenne, arabe, et africaine. Cela se reflète dans la forte présence du Maroc dans tout ce que l’UPM entreprend.

Le Maroc a une vraie vision pour le pays et pour la région, dans le sens coopération, intégration économique, et est une partie intégrante de toutes les initiatives que nous lançons. Ce n’est pas un compliment que je fais au Maroc.

Et tout cela, le Maroc le doit à plusieurs éléments :  c’est le pays le plus proche géographiquement de l’Europe, c’est un pays multiculturel par nature, c’est un pays dont les échanges commerciaux sont principalement faits avec l’Europe, un pays qui dispose d’une grande diaspora en Europe, une diaspora qui garde des liens avec son pays, et y revient régulièrement, en apportant non seulement des devises, mais surtout des valeurs.

Le Maroc est un pays très ouvert sur l’extérieur. Dans ce sens-là, il est exemplaire.

- Est-ce qu’on peut rêver un jour d’une zone de libre-échange euro-méditerranéenne et surtout d’une libre circulation des individus dans cette zone ?

Pour la zone de libre-échange, il ne faut pas simplement rêver, mais œuvrer pour ça. Quant à la libre circulation, c’est un peu plus compliqué. Faciliter le mouvement circulaire, c’est faisable. Rendre le mouvement moins compliqué pour les hommes d’affaires, les étudiants, les chercheurs, oui. Mais soyons réalistes. Moi je rêve d’une zone de libre circulation au sud pour commencer, assurer un niveau de développement social et économique dans nos pays qui peut encourager le nord à reconsidérer sa position sur la libre circulation entre les deux rives de la méditerranée.

Quand on analyse les tendances démographiques au sud et au nord, il y a un déséquilibre qui rend certains segments de l’opinion publique européenne inquiets. L’idée de la libre circulation peut produire des tensions politiques.

Oeuvrons d’abord pour une intégration économique plus forte, un développement social renforcé et une meilleure mobilité entre citoyens des deux rives de la méditerranée, avant de parler de libre circulation.

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