L'Opep+ augmentera sa production de pétrole en janvier mais moins que prévu

Les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés de l'Opep+ se sont mis d'accord jeudi 3 décembre, sur une augmentation de leur production de 500.000 barils par jour en janvier, contre près de 2 millions initialement prévus, à l'issue d'une réunion des membres de l'alliance.

L'Opep+ augmentera sa production de pétrole en janvier mais moins que prévu

Le 4 décembre 2020 à 8h40

Modifié le 10 avril 2021 à 23h06

Les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés de l'Opep+ se sont mis d'accord jeudi 3 décembre, sur une augmentation de leur production de 500.000 barils par jour en janvier, contre près de 2 millions initialement prévus, à l'issue d'une réunion des membres de l'alliance.

"Il a été décidé d'augmenter l'offre de pétrole au mois de janvier 2021, avec une hausse totale de la production par les pays de l'Opep+ de 500.000 barils par jour", a annoncé le ministère de l’Énergie kazakh, qui fait partie des alliés du cartel, dans un communiqué.

L'Opep a confirmé cet accord dans un communiqué, soulignant que cet ajustement réduisait les coupes à 7,2 millions de barils par jour, contre 7,7 millions aujourd'hui.

Cette décision semble le résultat d'un compromis entre d'un côté les pays qui souhaitaient prolonger les réductions actuelles, et ceux qui voulaient suivre les marches du calendrier arrêté après d'âpres négociations en avril 2020, qui prévoyait l'abaissement du volume retiré du marché à 5,8 millions de barils au 1er janvier.

Elle survient à l'issue d'une réunion interministérielle qui a débuté peu avant 15H00 GMT (16H00 à Paris) mais surtout au bout d'une semaine de négociations, formelles et informelles, des vingt-trois membres de l'alliance. Crise sanitaire oblige, ces rencontres se sont tenues par visioconférence.

L'effort consenti au cours des derniers mois, pénible pour les finances de tous, a joué son rôle en inversant la chute vertigineuse des prix du brut, la référence américaine s'étant même un moment aventurée en terrain négatif au printemps, une première dans l'histoire.

Depuis, une deuxième vague de Covid-19 est venue terrasser les espoirs d'une reprise rapide, "en V", de la croissance mondiale et des mouvements de biens et de personnes consommateurs d'or noir.

 Prix en convalescence 

Les marchés ont accueilli plutôt positivement cette décision: les deux cours de référence - le Brent de mer du Nord et le WTI américain - gagnaient plus de 1% et cotaient respectivement 48,83 et 45,74 dollars le baril vers 18H10 GMT (19H10 à Paris).

"Ce n'est pas le scénario cauchemardesque que le marché craignait, mais ce n'est pas ce qu'il attendait vraiment il y a quelques semaines", a réagi Paola Rodriguez Masiu, analyste de Rystad.

Cette hausse s'inscrit dans le sillage d'une remontée récente des cours, de l'ordre de 25% sur le seul mois de novembre pour le WTI et le Brent de mer du Nord, soit le meilleur mois depuis mai, portée par l'espoir de campagnes de vaccination massives contre le Covid-19, perspective de retour "à la normale" de la demande de pétrole, poussant certains pays à réévaluer le besoin d'un tel sacrifice.

Le sujet épineux du respect des quotas par chacun des membres a été également abordé par les ministres de l'Opep+.

"La réunion a convenu d'étendre la période de compensation jusqu'en mars 2021" pour permettre aux pays retardataires de se mettre en règle, selon le communiqué de l'Opep+.

Le cartel doit également prendre en compte les niveaux de production dans les rangs de trois de ses membres exemptés des quotas, dont certains sont amenés à croître.

C'est le cas de la Libye, dont la production presque réduite à néant en 2020 des suites d'un conflit intérieur, est repartie en flèche depuis octobre. Elle a désormais dépassé le million de barils par jour, selon la Compagnie libyenne nationale de pétrole (NOC).

A moyen terme, une politique américaine plus souple vis-à-vis de l'Iran, également non concerné par les quotas, après l'élection du candidat démocrate Joe Biden, pourrait faire revenir sur le marché des centaines de milliers de barils quotidiens qu'il aura des difficultés à absorber en l'état.

(AFP)

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