Enseignant décapité en région parisienne: neuf personnes interpellées

Neuf personnes ont été interpellées et placées en garde à vue après la décapitation d'un professeur d'histoire près d'un collège de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), en région parisienne, rapportent samedi les médias locaux citant des sources judiciaires.

Enseignant décapité en région parisienne: neuf personnes interpellées

Le 17 octobre 2020 à 10h01

Modifié 10 avril 2021 à 22h58

Neuf personnes ont été interpellées et placées en garde à vue après la décapitation d'un professeur d'histoire près d'un collège de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), en région parisienne, rapportent samedi les médias locaux citant des sources judiciaires.

Quatre personnes dans l'entourage de l'auteur présumé de cette attaque qui a été abattu par la police, ont été placées en garde à vue dans la nuit de vendredi à samedi. Samedi matin, cinq autres personnes ont été interpellées.

Selon Franceinfo, parmi les personnes interpellées placées en garde à vue figurent les parents, un grand-parent et le petit frère de l'assaillant qui ont été interpellés à Evreux (Eure). Un parent d'élève qui avait posté une vidéo sur Facebook, appelant notamment à l'éviction de l'enseignant fait également partie des gardés à vue. Les autres sont des membres de l'entourage non familial de l'auteur présumé de l'attaque.

La victime est un professeur de collège qui avait montré il y a une semaine à ses élèves, pendant l'un de ses cours, des caricatures blasphématoires de l’Islam, suscitant une vive émotion au sein de l'établissement qui s'était répercutée y compris dans la commune. Après ce cours d'histoire, il avait fait l'objet de menaces.

L’identité de l’assaillant, sur lequel avait été trouvée une pièce d’identité, a par ailleurs été confirmée par les enquêteurs, selon les médias qui citent une source judiciaire. Il s’agit d’un jeune Russe tchétchène de 18 ans né à Moscou, connu pour des antécédents de droit commun, mais qui disposait d’un casier vierge, et n’était pas connu pour radicalisation.

Le parquet national antiterroriste (PNAT) s’est aussitôt saisi de l'enquête, ouverte pour "assassinat en relation avec une entreprise terroriste" et "association de malfaiteurs terroriste criminelle".

Cette agression survient alors que se poursuit le procès des attentats contre Charlie Hebdo et le magasin Hyper Cacher en janvier 2015 devant la cour d’assises spéciale de Paris. Elle a eu lieu trois semaines après une attaque au hachoir dans le XIe arrondissement de Paris, où se trouvait la rédaction de l’hebdomadaire satirique lors des attentats de 2015.

L’attaque a plongé la France dans le choc et l'émotion. Le Président Emmanuel Macron qui s’est rendu sur les lieux de l’attaque vendredi soir, a dénoncé un "attentat terroriste islamiste caractérisé". "Ils ne passeront pas. L’obscurantisme ne gagnera pas", a déclaré le chef de l’État français, entouré du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, et du ministère de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer.

L’attentat a également soulevé une vague d’indignation dans la classe politique, tous bords confondus. À l’Assemblée nationale, les députés se sont levés pour "saluer la mémoire" du professeur et dénoncer un "abominable attentat".

Le CFCM appelle à la mobilisation contre l'obscurantisme et la haine

Le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) s’est déclaré profondément choqué par cette agression et a appelé à la mobilisation contre "l’obscurantisme, la haine et la violence".

« Nous sommes profondément choqués par l’assassinat barbare d’un enseignant du collège du Bois-d’Aulne à Conflans Saint Honorine. Nos pensées et prières vont vers sa famille et ses proches», a réagi sur Twitter, le président du CFCM, Mohammed Moussaoui. “Mobilisons-nous avec force contre l’obscurantisme, la haine et la violence”, a-t-il appelé.

Pour le président de l'instance représentative de l’islam de France, « face à ceux qui cherchent une raison à ce crime ignoble en évoquant les caricatures du prophète de l’Islam, nous réaffirmons que rien, absolument rien, ne saurait justifier l’assassinat d’un Homme.”

(MAP)

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