Coronavirus: 636 morts dont un médecin qui avait tiré l'alarme

Des mesures de plus en plus draconiennes sont prises pour faire face à l'épidémie de pneumonie virale qui a fait 636 morts en Chine, dont, vendredi 7 février, un des premiers médecins à avoir sonné l'alarme quant aux dangers du nouveau coronavirus.

Coronavirus: 636 morts dont un médecin qui avait tiré l'alarme

Le 7 février 2020 à 9h00

Modifié le 10 avril 2021 à 22h15

Des mesures de plus en plus draconiennes sont prises pour faire face à l'épidémie de pneumonie virale qui a fait 636 morts en Chine, dont, vendredi 7 février, un des premiers médecins à avoir sonné l'alarme quant aux dangers du nouveau coronavirus.

Au total 31.161 personnes ont été contaminées en Chine continentale, où un nombre croissant de villes imposent à leurs habitants de rester confinés. Ils sont des dizaines de millions à ne pas pouvoir sortir de chez eux.

C'est à l'hôpital central de Wuhan, la métropole où est apparu en décembre le nouveau coronavirus, que Li Wenliang, un ophtalmologue qui avait un des premiers donné l'alerte, s'est éteint tôt vendredi, victime de l'épidémie. Il avait eu maille à partir avec les autorités, qui l'accusaient de "propagation de rumeurs".

Hors de Chine continentale, plus de 240 cas de cette maladie sont désormais confirmés dans une trentaine de pays et territoires.

Des milliers de voyageurs et de membres d'équipage sont consignés sur deux navires de croisière en Asie.

Au Japon, le Diamond Princess est maintenu en quarantaine après la confirmation de 61 cas à son bord. Quelque 3.700 personnes y sont cloîtrées dans leur cabine.

A Hong Kong, quelque 3.600 personnes subissent un sort similaire sur le World Dream, dont trois anciens passagers ont été testés positifs.

Et selon un communiqué des autorités japonaises, un autre énorme bateau, le Westerdam, est en route vers le Japon avec au moins un cas de coronavirus confirmé à son bord.

Suspensions de vols prolongées

De nombreux pays musclent leurs dispositifs pour tenter d'endiguer l'épidémie.

Le Vietnam est ainsi devenu le dernier pays en date à interdire l'entrée aux voyageurs arrivant de Chine. Plus radicale, l'Arabie saoudite a prohibé les voyages sur le territoire chinois aux Saoudiens et à ses résidents étrangers, sous peine de sanctions.

L'Italie surveille la température de tous les passagers en provenance de l'étranger et l'Autriche impose de tels contrôles à l'aéroport de Vienne à ceux arrivant de Pékin.

L'Indonésie a interrompu ses liaisons aériennes avec la Chine, bloquant sur l'île de Bali des milliers de touristes chinois – auxquels les autorités chinoises proposeront vendredi des vols pour les rapatrier.

Dans ce contexte, les compagnies aériennes Air France et KLM ont annoncé la prolongation jusqu'au 15 mars de la suspension de leurs vols vers la Chine continentale. La britannique Virgin et l'espagnole Iberia ont pris des dispositions similaires concernant la desserte de Shanghaï.

Les autorités hongkongaises ont fermé la quasi-totalité des postes-frontières avec le reste du pays. Et elles imposeront à partir de samedi une quarantaine de deux semaines à tous les visiteurs en provenance de Chine continentale.

Paniqués par un risque supposé de pénuries, les Hongkongais se sont rués dans les supermarchés pour constituer des stocks de papier toilette.

Alors qu'ils s'étaient dits mercredi "extrêmement inquiets", les organisateurs des jeux Olympiques de Tokyo-2020 ont assuré que l'événement se déroulerait "comme prévu".

Le bilan de l'épidémie s'élève à plus de 630 morts en Chine continentale (hors Hong Kong et Macao), la province du Hubei ayant fait état vendredi de 69 nouveaux décès (et de 2.447 nouveaux cas). Ailleurs, deux décès ont déjà été imputés à la maladie, l'un aux Philippines et l'autre à Hong Kong.

Le taux de mortalité du nouveau coronavirus, autour de 2%, reste pour l'heure très inférieur à celui du Sras (Syndrome respiratoire aigu sévère) qui avait provoqué la mort de 774 personnes dans le monde en 2002-2003.

Hôpitaux de fortune

Deux semaines après la mise en quarantaine de facto de la ville de Wuhan puis d'une grande partie de sa province, le Hubei (centre), le berceau de l'épidémie, le système de santé local reste débordé par l'afflux de patients.

Dans cette métropole, un hôpital de fortune de 1.000 lits construit en dix jours a accueilli mardi ses premiers malades. L'ouverture d'un deuxième établissement du même type, d'une capacité de 1.600 lits, doit suivre.

Et les autorités ont annoncé la conversion d'une dizaine de bâtiments publics de Wuhan, dont des centres culturels et des gymnases, en cliniques improvisées.

Cette agglomération connaît un "grave" manque de lits, ainsi que d'"équipements" et de "matériel", s'est désolé Hu Lishan, un haut responsable local.

Parallèlement, le groupe chinois de biotechnologie BGI annonçait jeudi l'entrée en service à Wuhan d'un laboratoire capable de traiter chaque jour plus de 10.000 tests de dépistage du virus.

Ailleurs en Chine, les mesures de confinement s'étendaient dans un nombre toujours croissant de villes.

De nombreuses localités, jusqu'aux régions de l'extrême nord-est, proposent des primes en cas de dénonciation de personnes arrivées du Hubei.

A Nanchang (centre), les pharmacies sont tenues de rapporter aux autorités l'identité des personnes achetant des médicaments contre la toux ou la fièvre.

L'économie chinoise pourrait être durablement plombée, car, dans de nombreuses provinces, la plupart des entreprises et des usines ne reprendront pas leurs activités avant le 10 février au mieux.

Le géant électronique taïwanais Foxconn, un fournisseur clé de l'américain Apple, a annoncé que les ouvriers d'un de ses établissements au Henan (centre de la Chine), un site géant de production d'iPhones, seraient placés en quarantaine pour au moins une semaine.

(AFP)

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