Algérie: Démission du président du Conseil constitutionnel, Tayeb Belaiz
Le président du Conseil constitutionnel, Tayeb Belaiz, a présenté mardi 16 avril sa démission au chef de l'Etat, Abdelkader Bensalah, a annoncé le Conseil dans un communiqué relayé par l'agence officielle de presse algérienne APS.
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k. kh.
Le 16 avril 2019 à 12h31
Modifié 10 avril 2021 à 21h01Le président du Conseil constitutionnel, Tayeb Belaiz, a présenté mardi 16 avril sa démission au chef de l'Etat, Abdelkader Bensalah, a annoncé le Conseil dans un communiqué relayé par l'agence officielle de presse algérienne APS.
"Le président du Conseil constitutionnel, Tayeb Belaiz, a informé les membres du Conseil, lors d'une réunion tenue mardi 16 avril 2019, qu'il a présenté au chef de l'Etat sa démission du poste de président du Conseil constitutionnel qu'il occupe depuis la prestation de serment le 21 février dernier", a souligné le Conseil dans un communiqué.
Le Conseil constitutionnel est chargé de valider les candidatures à la présidentielle contestée fixée au 4 juillet pour élire un successeur à M. Bouteflika et de veiller à la régularité des opérations de vote.
Les étudiants qui manifestaient par dizaines de milliers mardi à Alger et dans plusieurs autres villes, ont réagi en scandant "Dégage, dégage".
Les contestataires, qui ont obtenu début avril le départ de Bouteflika après 20 ans de règne, réclament désormais notamment le départ des "3 B": le président par intérim Abdelkader Bensalah, le Premier ministre Noureddine Bédoui, et M. Belaiz.
Le président du Conseil constitutionnel est notamment chargé par la Constitution d'assurer l'intérim à la tête de l'Etat en cas de démission de M. Bensalah.
Ancien magistrat, ministre de façon quasi ininterrompue durant 16 ans, M. Belaiz, 70 ans, avait été nommé le 10 février à la tête du Conseil constitutionnel par M. Bouteflika pour remplacer Mourad Medelci, décédé.
M. Belaiz avait déjà présidé le Conseil constitutionnel de mars 2012 à septembre 2013.
Cette démission intervient au 1er jour d'une révision exceptionnelle des listes électorales, qui doit durer une semaine, dans la perspective de la présidentielle du 4 juillet.
Des magistrats et des maires ont d'ores et déjà indiqué qu'ils boycotteraient la supervision de cette étape, importante avant l'organisation du scrutin.
Pour les contestataires algériens, le maintien à la tête de l'Etat des structures et personnalités issues du "système" mis en place par M. Bouteflika ne permettent pas de garantir un scrutin libre et équitable pour élire son successeur.
(Avec Agences)
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