Sidi Ali: malgré le boycott, Oulmès gagne toujours de l’argent
Contrairement à Centrale Danone qui a affiché des pertes de 538 millions de dirhams, la société des Bensalah limite la casse et reste bénéficiaire en 2018. Ses bénéfices sont en forte chute, mais restent toujours positifs à plus de 15 millions de dirhams. Se disant confiants dans l’avenir, le groupe annonce pour 2019 l’ouverture d’une nouvelle usine dans l’Oriental.
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Souhail Nhaili
Le 13 mars 2019 à 9h34
Modifié 10 avril 2021 à 20h48Contrairement à Centrale Danone qui a affiché des pertes de 538 millions de dirhams, la société des Bensalah limite la casse et reste bénéficiaire en 2018. Ses bénéfices sont en forte chute, mais restent toujours positifs à plus de 15 millions de dirhams. Se disant confiants dans l’avenir, le groupe annonce pour 2019 l’ouverture d’une nouvelle usine dans l’Oriental.
Le groupe Les Eaux minérales d’Oulmès avait alerté la semaine dernière le marché sur la forte chute de ses résultats en 2018. Les choses se précisent ce matin avec la publication des résultats de l’année.
Comme attendu, tous les indicateurs sont en baisse.
A commencer par le chiffre d’affaires qui passe de 1,95 milliard de dirhams en 2017 à 1,56 milliard à fin 2018, soit un repli de 19,7%.
En cause : la campagne de boycott qui a visé « Sidi Ali », une des marques phares du groupe, mais aussi la conjoncture sectorielle des eaux en bouteille, signale un communiqué de la société.
Le résultat d’exploitation fond lui à 72 millions de dirhams, contre 314,9 millions un an auparavant. Une forte chute que le groupe explique par le coût des investissements initiés en début d’exercice, combiné au renchérissement des principales matières premières, notamment le Polytéréphtalate d’éthylène (PET).
Les bénéfices passent de 189,5 à 17,5 millions de dirhams.
Malgré le boycott et la mauvaise conjoncture, Les Eaux minérales d’Oulmès ne perd pas donc de l’argent.
« Grâce à la mobilisation de l’ensemble de ses forces vives, le groupe a déployé un plan de sortie de crise dont la réussite a permis de préserver les emplois ainsi que les fondamentaux du groupe, sans remettre en cause son plan de développement initial. Plusieurs chantiers d’innovation, d’optimisation des coûts, de réorganisation ont été lancé, visant à s’adapter au contexte particulier de l’année tout en confortant sa position de leader du marché de l’eau en bouteille », signale le groupe des Bensalah dans un communiqué.
Un reprofilage de la dette a été également opéré : « Face à cet impact de la conjoncture sur son niveau d’endettement, le groupe a également procédé à une reconfiguration de ses équilibres bilanciels en faveur de la dette long terme, plus adaptée à son plan de développement ».
Le groupe ne donne pas plus de détails sur ce réaménagement du haut du bilan, ni sur le niveau de l’endettement.
Ouverture d’une troisième usine dans l’Oriental
Dans son communiqué, le groupe tient à signaler que le boycott n’a pas remis en cause la stratégie et la politique de développement de l’opérateur.
« La situation exceptionnelle vécue en 2018 n’a pas affecté la politique de développement du groupe. Celui-ci demeure confiant en sa capacité à consolider sa position de leader, de poursuivre sa stratégie de développement au niveau national et international, et à améliorer sa rentabilité. La réalisation de ces objectifs s’appuiera non seulement sur une nouvelle organisation mais également sur des investissements en ressources humaines et matérielles adaptées à ces nouveaux challenge », précise le groupe.
La société annonce à ce juste titre l’ouverture en 2019 d’une nouvelle usine dans la région de l’Oriental dédiée au segment « eau de table ». Un segment qui ne connaît pas la crise puisqu’il a enregistré une croissance de près de 8% en 2018, selon les chiffres annoncés.
« Cette troisième unité permettra à la société de couvrir le Maroc avec 3 unités géographiquement complémentaires et d’améliorer ses performances logistiques et industrielle dans le segment « eau de table » », affirme la société.
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