Go-Fast mitraillé par la Marine: L'affaire devant le tribunal administratif

Un des blessés dans l'affaire du Go-Fast mitraillé au large de Fnidek par la Marine Royale a initié une action en justice pour engager la responsabilité de l'Etat.

Go-Fast mitraillé par la Marine: L'affaire devant le tribunal administratif

Le 11 mars 2019 à 11h00

Modifié 11 avril 2021 à 2h39

Un des blessés dans l'affaire du Go-Fast mitraillé au large de Fnidek par la Marine Royale a initié une action en justice pour engager la responsabilité de l'Etat.

Survenu le 25 septembre 2018, l’incident avait causé la mort de Hayat, 20 ans, et fait trois blessés. L’affaire du Go-Fast mitraillé par la Marine Royale au large de Fnideq vient d’atterrir au tribunal administratif de Rabat. L’un des blessés, Lahbib Sabbar, a déposé une demande pour engager la responsabilité de l’Etat et le faire condamner à des dommages-intérêts.

Dans la requête qui date du 6 février 2019, la défense du requérant rapporte que ce dernier « a été atteint de blessures de divers degrés de gravité. Une balle ayant perforé sa main droite, le requérant a subi trois opérations chirurgicales. Les blessures l’ont contraint à rester plus de deux mois à l’hôpital Ibn Sina à Rabat ».

La fusillade a eu lieu dans le cadre d’une opération d’interception visant une embarcation rapide pilotée par un passeur espagnol et transportant une vingtaine de migrants clandestins, dont le requérant. Interrogé lors d’une enquête ouverte le même jour, le commandant de l’unité concernée par l’intervention dit avoir été « contraint d’ordonner l’usage de l’arme de fonction », le conducteur du go-fast ayant refusé d’obtempérer aux avertissements.

Or, « la cause principale et directe de l’accident est imputable aux éléments de la Marine Royale et non au requérant, qui n’était alors qu’un simple passager », fait valoir l’avocat de Sebbar, Me Mohamed El Haini.

La défense réclame à l'Etat une « indemnité provisionnelle » de 10.000 DH, montant assorti d’intérêts légaux. Elle exige, en outre, que le tribunal ordonne une expertise médicale sur la victime en vue de déterminer l’ampleur du préjudice. C’est à la lumière de cette expertise que la défense formulera ses demandes définitives.

La défense de Sebbar fonde son action sur l'article 79 du Dahir des obligations et des contrats. Selon cet article, l'Etat et ses municipalités sont responsables des dommages causés directement par le fonctionnement de leurs administrations et par les fautes de service de leurs agents. 

La requête se base également sur les articles 21 et 22 de la Constitution. Le premier consacre le droit à la sécurité de la personne et à la protection de ses biens. Le deuxième interdit de porter atteinte "à l’intégrité physique ou morale de quiconque, en quelque circonstance que ce soit, et par quelque partie que ce soit privée ou publique."

Vous avez un projet immobilier en vue ? Yakeey & Médias24 vous aident à le concrétiser!

Si vous voulez que l'information se rapproche de vous

Suivez la chaîne Médias24 sur WhatsApp
© Médias24. Toute reproduction interdite, sous quelque forme que ce soit, sauf autorisation écrite de la Société des Nouveaux Médias. Ce contenu est protégé par la loi et notamment loi 88-13 relative à la presse et l’édition ainsi que les lois 66.19 et 2-00 relatives aux droits d’auteur et droits voisins.

A lire aussi


Communication financière

IRG REAL ESTATE : OPCI « NOTIS CAPITAL SPI » Rapport Annuel 2023

Médias24 est un journal économique marocain en ligne qui fournit des informations orientées business, marchés, data et analyses économiques. Retrouvez en direct et en temps réel, en photos et en vidéos, toute l’actualité économique, politique, sociale, et culturelle au Maroc avec Médias24

Notre journal s’engage à vous livrer une information précise, originale et sans parti-pris vis à vis des opérateurs.

CFC Conférence. Présentation du rapport OCDE-UA sur la “Dynamiques de développement en Afrique”