Au Maroc, les ménages ont moins épargné et se sont endettés en 2017
Dans un contexte d'accroissement de 4,9% du PIB en valeur, les revenus des ménages se sont améliorés de 4,2% en 2017, à 694 milliards de DH. Soit 19.917 DH par habitant. 88% de ces revenus ont été consacrés à la consommation, d'où une baisse du taux d'épargne qui s'élève à 12,5%. Les ménages ont contracté 17,6 milliards de DH en 2017 contre 10 milliards en 2016.
Au Maroc, les ménages ont moins épargné et se sont endettés en 2017
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S.N.
Le 25 décembre 2018 à 9h50
Modifié 11 avril 2021 à 2h50Dans un contexte d'accroissement de 4,9% du PIB en valeur, les revenus des ménages se sont améliorés de 4,2% en 2017, à 694 milliards de DH. Soit 19.917 DH par habitant. 88% de ces revenus ont été consacrés à la consommation, d'où une baisse du taux d'épargne qui s'élève à 12,5%. Les ménages ont contracté 17,6 milliards de DH en 2017 contre 10 milliards en 2016.
L'économie nationale a enregistré un PIB en valeur de 1.063,3 milliards de DH en 2017, en augmentation de 4,9% par rapport à 2016, indique le Haut commissariat au plan (HCP) dans sa dernière note sur les comptes institutionnels 2017.
La contribution des différents secteurs à la création de richesse est comme suit :
- 43,4% pour les sociétés financières et non financières, en amélioration par rapport à 2016.
- 29,7% pour les ménages et les associations sans but lucratif, en amélioration par rapport à 2016.
- 15,4% pour les administrations publiques, en repli par rapport à 2016.
- 11,5% pour les impôts nets des subventions, en repli par rapport à 2016.
De son côté, le Revenu National Brut Disponible (RNBD) a connu une hausse de 4,7% en 2017 pour se situer à 1.124,8 milliards de DH. "Cette amélioration est due à l’augmentation du revenu brut disponible des administrations publiques de 6,9%, des ménages et associations de 4,2% et des sociétés (financières et non financières) de 3,2%", précise le HCP.
La contributions des différents secteurs au RNBD est comme suit :
- 62,5% pour les ménages et les associations;
- 23% pour les administrations publiques;
- 14,5% pour les sociétés (avec 2,3% pour les sociétés financières).
Amélioration du pouvoir d'achat en 2017
Le revenu des ménages, quelque 694 milliards de DH en 2017 (en amélioration de 4,2%), est constitué principalement de la rémunération des salariés (47,6%) et des revenus mixtes des entrepreneurs (42,1%).
Avec 88% de ce revenu affectés aux dépenses de consommation finale, le taux d’épargne des ménages a régressé de 0,1 point pour se situer à 12,5% en 2017.
Par habitant, le revenu disponible des ménages a atteint 19.917 DH en 2017 au lieu de 19.309 DH en 2016, enregistrant ainsi une hausse de 3,1%.
Suite, à une décélération des prix à la consommation en 2017, qui ont marqué une évolution de 0,8% au lieu de 1,6%, le pouvoir d’achat des ménages s’est amélioré de 2,3 point en 2017.
L’épargne nationale, avec 306,9 milliards de DH en 2017, s’est améliorée de 6,7% par rapport à 2016. Les contributions sont comme suit :
- 52% pour les sociétés financières et non financières,
- 29,3% pour les ménages et associations,
- 18,7% pour les administrations publiques.
L'investissement a marqué le pas
Pour sa part, la formation brute du capital fixe (FBCF) - ou investissement - s’est située à 302,2 milliards de DH en 2017, en diminution de 0,3% par rapport à 2016. Les contributions sont comme suit :
- 56% pour les sociétés (financières et non financières), en recul de 1,8 point.
- 25,6% pour les ménages et associations, en amélioration de 0,4 point.
- 18,4% pour les administrations publiques, en amélioration de 1,4 point.
Dans ces conditions, le besoin de financement de la nation a été de 39,6 milliards de DH en 2017 et a représenté 3,7% du PIB au lieu de 4,3% une année auparavant.
"Cette baisse a été le produit de l’atténuation du besoin de financement des Administrations Publiques de 7,1 milliards de DH entre 2016 et 2017 et de l’augmentation de la capacité de financement des ménages (y compris les associations) de 1,3 milliard de DH et celle des sociétés financières de 474 millions de DH. En revanche, les sociétés non financières ont connu un creusement de leur besoin de financement passant de 53,3 milliards en 2016 à 58,5 milliards de DH en 2017", précise le HCP.
Recours à l'endettement
- Pour couvrir leurs besoins de financement, les sociétés non financières (SNF) ont toujours eu recours aux crédits bancaires : flux net des crédits de 38,5 milliards de DH en 2017, représentant ainsi 44,5% de leurs engagements.
- La dette intérieure des administrations publiques (APU) a marqué une légère baisse : flux net de 24,4 milliards de DH contre 26,2 milliards de DH en 2016. En revanche, l’endettement extérieur des APU a enregistré un flux net de 3,3 milliards de DH contre 2,8 milliards de DH l’année précédente.
- L’endettement des ménages (y compris les entrepreneurs individuels) auprès des banques a marqué une hausse : de 10,6 milliards de DH en 2016 à 17,6 milliards de DH en 2017. Le flux net des dépôts a connu ainsi une augmentation remarquable, passant de 21,2 milliards de DH en 2016 à 53 milliards de DH en 2017.
- La participation des sociétés financières (SF) au financement de l’économie a connu une amélioration : flux net des crédits de 34,6 milliards de DH en 2017 au lieu de 33,9 milliards de DH. En parallèle, les dépôts auprès de ces établissements ont affiché un flux net de l’ordre de 77,5 milliards de DH au lieu de 66.6 milliards de DH une année auparavant.
>>Lire aussi: HCP: En 2019, croissance inférieure à 3% et hausse du chômage
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