Le fabricant de Marlboro fait un gros pari sur l'e-cigarette
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Le 21 décembre 2018 à 11h00
Modifié 21 décembre 2018 à 11h00Altria, le fabricant de l'emblématique Marlboro, a acté, jeudi 20 décembre, la révolution de l'e-cigarette avec un investissement historique de 13 milliards de dollars dans Juul, une start-up qui en trois ans a conquis les trois quarts du marché aux Etats-Unis.
Cet investissement, le plus important de l'histoire d'Altria, valorise la jeune société à 38 milliards de dollars. Et Juul - qui n'est pas coté en bourse - restera indépendant, assure Altria.
"Nous agissons avec vigueur pour préparer un futur dans lequel les fumeurs adultes choisissent en masse les produits non-combustibles de préférence aux cigarettes", a justifié le P-DG d'Altria, Howard Willard.
Le cigarettier, dont les ventes déclinent, cherche à se diversifier sur de nouveaux marchés à fort potentiel. Il a ainsi récemment investi massivement dans le cannabis en achetant 45% du groupe canadien Cronos pour 1,8 milliard de dollars.
Juul de son côté pourra profiter du réseau de distribution et de commerces bien ancré d'Altria, qui fera aussi la promotion de la marque de cigarettes électroniques sur ses propres produits.
La start-up s'est aussi assurée qu'Altria ne puisse pas posséder plus de 35% de son capital, et d'être l'unique partenaire du cigarettier sur le marché des vaporettes pendant au moins six ans.
"L'investissement d'Altria est un signal clair que la technologie de Juul nous a donné une opportunité véritablement historique d'améliorer la vie du milliard de gens qui fument des cigarettes", a affirmé Kevin Burns, P-DG de la start-up.
L'entreprise, née il y a trois an seulement à San Francisco, où elle est toujours basée, a connu un succès phénoménal avec ses vaporettes en forme de clés USB et ses recharges de nicotine aromatisées.
En septembre 2018, Juul contrôlait 72,9% du marché de la cigarette électronique aux Etats-Unis, selon des données du cabinet Nielsen transmises à l'AFP.
Mais son succès, tout particulièrement auprès des lycéens, lui vaut une attention accrue des autorités sanitaires et l'a poussé à mettre en place une série de mesures pour empêcher les jeunes de s'approvisionner en cigarettes électroniques.
On ne retrouve pas de nombreux produits cancérigènes des cigarettes, comme le goudron, dans les cigarettes électroniques. Mais elles contiennent en revanche de la nicotine, un produit provoquant l'addiction.
Dans une rare recommandation de santé publique, le directeur général de la santé publique aux Etats-Unis a d'ailleurs recommandé mardi des mesures "incisives" contre la cigarette électronique.
"L'exposition à la nicotine au cours de l'adolescence peut entraver le développement du cerveau, qui continue de se développer jusqu'à l'âge de 25 ans environ", a-t-il alors souligné.
L'agence de santé américaine (FDA) avait déjà annoncé mi-novembre son intention d'interdire la vente en ligne des e-cigarettes aromatisées afin qu'elles ne puissent être disponibles qu'en magasins, des espaces fermés inaccessibles aux mineurs.
(Avec AFP)
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