L’élément le plus important de cette charte, c’est le mécanisme mis en place pour coordonner, gérer et dans la mesure du possible, traiter et prévenir les graves dissensions éventuelles. Ce mécanisme concerne les partis de la majorité (cela coule de source), ainsi que les parlementaires de cette coalition assez hétéroclite qui va de la gauche à la droite, en passant par le centre.

L’objectif est évidemment de donner plus de cohésion à cet ensemble.

Des instances spéciales sont donc créées; une qui regroupe notamment le chef de la majorité et les chefs des partis; et deux autres regroupant les chefs des groupes parlementaires. Des réunions périodiques sont prévues.

Dans son allocution, Saâdeddine Elotmani a implicitement (mais clairement) répondu à Benkirane en lui donnant une petite leçon de savoir-parler: “Les divergences, les différends, ne sont pas un problème. Le PJD n’est pas stalinien. Il n’y a pas de pensée unique. Mais cela ne signifie pas que l’on a le droit d’être mal élevé (موش معناها قلة الاداب), de se lancer des noms d’oiseau (التنابز بالالقاب), de tenir des propos blessants. Nous avons les vraies valeurs authentiques marocaines, les bonnes manières, la bienséance (الاداب).“

Après ce passage éloquent, ELotmani a démenti certains scénarios ou spéculations : “Il n’y a pas de gouvernement bicéphale, il y a un seul chef de gouvernement nommé par Sa Majesté. Les scénarios qui tablent sur une chute du gouvernement sont erronés“. Vidéo ci-dessous:

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Voici le document de 7 pages signé par les 6 chefs des partis de la majorité;