Merkel: la Turquie n'adhèrera jamais à l'UE

Le 4 septembre 2017 à 11h00

Modifié 4 septembre 2017 à 11h00

Angela Merkel a annoncé, le 3 septembre, être favorable à un arrêt des négociations sur l'adhésion à l'UE de la Turquie, alors que la détérioration de la situation des droits de l'homme dans le pays a pris une place centrale dans la campagne électorale allemande.

Dans un contexte de multiplication des conflits entre Berlin et Ankara, la chancelière allemande a très nettement durci le ton à l'égard du président Recep Tayyip Erdogan, privant du même coup d'arguments son rival social-démocrate Martin Schulz lors de leur unique débat télévisé en vue des législatives du 24 septembre.

Un duel dont elle est sortie vainqueur au vu des premiers sondages, confortant ainsi sa position de grande favorite pour se succéder à elle-même pour un quatrième mandat de quatre ans.

"Il est clair que la Turquie ne doit pas devenir un membre de l'Union européenne", a déclaré Mme Merkel dans des propos inhabituellement durs sur le sujet.

Elle a ajouté vouloir "discuter avec (ses) collègues" de l'Union européenne "pour voir si nous pouvons parvenir à une position commune sur ce point et si nous pouvons mettre fin aux négociations d'adhésion".

'Jamais cru' à l'adhésion

"Je ne vois pas l'adhésion arriver et je n'ai jamais cru que cela puisse survenir", a encore expliqué Mme Merkel, ajoutant que la question était seulement de savoir qui de la Turquie ou de l'UE "fermerait la porte" en premier.

Ces laborieuses négociations sont menées depuis 2005 mais elles sont depuis des mois au point mort en raison de l'évolution politique en Turquie, dont le pouvoir est accusé par ses détracteurs de dérive autoritaire.

Un arrêt de ces discussions nécessiterait toutefois une décision unanime des pays de l'UE.

L'Allemagne dénonce depuis des mois les purges effectuées par le pouvoir turc suite au putsch manqué de 2016. Elle accuse Ankara d'avoir mis en détention 12 citoyens allemands, possédant pour certains aussi la nationalité turque, pour des raisons politiques.

Le cas le plus emblématique est celui du germano-turc Deniz Yücel, détenu depuis fin février. Le président turc Recep Tayyip Erdogan l'a qualifié de séparatiste kurde et d'"agent allemand".

Tout récemment, M. Erdogan a provoqué une levée de boucliers en Allemagne en appelant l'importante communauté turque du pays - trois millions de personnes - à ne voter ni pour les conservateurs d'Angela Merkel, ni pour les sociaux-démocrates.

En faisant preuve de fermeté à l'égard d'Ankara, Mme Merkel a aussi coupé l'herbe sous les pieds de son rival social-démocrate en vue des élections, qui pensait pouvoir se démarquer de la chancelière lors du débat en critiquant durement la Turquie.

(Avec AFP)

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