Bourse. Les Émiratis en tête des investisseurs étrangers
Une cartographie de l’investissement des étrangers en instruments financiers marocains vient d’être réalisée par l’AMMC. Sans surprise, le Moyen Orient et l’Europe détiennent les portefeuilles les plus importants.
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E.M.B
Le 15 août 2017 à 18h20
Modifié 11 avril 2021 à 2h42Une cartographie de l’investissement des étrangers en instruments financiers marocains vient d’être réalisée par l’AMMC. Sans surprise, le Moyen Orient et l’Europe détiennent les portefeuilles les plus importants.
Les investisseurs étrangers détiennent 192 milliards de dirhams, à fin décembre 2016, en actions des sociétés cotées à la Bourse de Casablanca, selon une étude réalisée par l’AMMC. Le rapport précise néanmoins que les marocains résidents à l’étranger sont pris en compte dans cette catégorie d’investisseurs. La capitalisation totale de l’ensemble de ces portefeuilles s’élève donc à hauteur de 583 milliards de dirhams, soit un taux de détention de 32,97%. Les investisseurs émiratis et français sont les plus intéressés par le marché boursier marocain, selon le rapport.
La situation a légèrement changé entre 2015 et 2016 selon les chiffres avancés par le rapport. Pour ce qui est du taux de détention, il a été plus important une année auparavant et affichait un taux de 34,38%.
En parallèle de celà, les montants investis ont grimpé de 23% en une année en passant de 155,86 milliards de dirhams à 192 milliards de dirhams. Cette situation se justifie tout simplement par la hausse spectaculaire qu’a connu la capitalisation boursière en fin d’année dernière.
Emiratis et Français les plus gourmands
Le rapport de l’AMMC a livré aussi la provenance des capitaux. C’est ainsi qu’on apprend que les investisseurs d’Europe et du Moyen Orient sont les plus importants et représentent à eux seuls plus de 93% de l’investissement global des étrangers. La part de la capitalisation boursière détenue par ces derniers s’élève à 31%.
Au niveau des pays, c’est les Emirats Arabes Unis qui pointent à la tête du classement par pays, pour atteindre 87 milliards de dirhams, soit 45,6% de l’investissement global des étrangers. En 2016, les investissements émiratis ont augmenté de 20,8 milliards de dirhams.
Il faut dire que les entreprises des Emirats Arabes Unis détiennent à titre d’exemple 53% de Maroc Télécom et 86% dans Taqa Morocco. Le portefeuille français, de son coté, s’est apprécié en 2016 de 11,4 milliards de dirhams pour atteindre 70 milliards de dirhams.
Une présence importante
Du coté technique, l’étude de l’AMMC a avancé que sur les 75 sociétés cotées à la BVC, 50 étaient détenues par les investisseurs étrangers pour moins de 25% de leur capitalisation boursière.
En 2015, ce chiffre était moins important et ne représentait que 47 sociétés. Par ailleurs, pour les taux de participation supérieurs à 75%, le rapport de l’AMMC, a dénombré 9 sociétés cotées à fin 2016, contre sept en 2015.
Il faut dire aussi que les prises de participation étrangères sont très concentrées et presque les deux tiers des entreprises cotées affichent un taux moyen de détention inférieur à 6%.
"L’essentiel de l’investissement étranger en actions cotées est réalisé sous forme de participations stratégiques", explique le rapport de l’AMMC. D’ailleurs, la part des participations stratégiques s’élève à hauteur de 91,60% à fin décembre de l’année écoulée. D’ailleurs, la part flottante des capitaux étrangers investis à la BVC s’établit à 2,77% de la capitalisation boursière totale et 12,13% de la capitalisation flottante.