A 16 ans, N. A. s’est donné la mort suite à un viol collectif, suivi d’un procès "inéquitable", selon l’Association marocaine des droits de l’homme (section de Marrakech) qui demande que justice soit faite.
Dans une lettre adressée au ministre d’Etat chargé des droits de l’homme, au ministre de la Justice et au procureur général du Roi près la Cour de cassation , l’AMDH exige l’ouverture d’une enquête.
Les faits remontent au 21 janvier 2016, quand N. A. a été "enlevée et violée par quatre personnes dans une maison à Sidi Moussa", raconte la mère de la victime, citée dans un communiqué.
Le 21 mars 2016, la Cour d’appel de la ville avait innocenté les accusés.
Depuis le prononcé du jugement, la victime a tenté de se suicider à deux reprises. Elle a ensuite été suivie par une psychologue dans la "Maison de l’Enfant" de Marrakech où elle résidait, avant de mettre fin à ses jours le 23 mai 2017 dans la résidence de ses parents, selon l'AMDH.
Suite à ce drame, l'AMDH Marrakech appelle à:
- la réouverture du dossier et le déclenchement d’une enquête pour définir les responsabilités,
- le traitement sérieux et transparent de cette affaire, conformément au droit international,
- le respect de la loi et le traitement de ces cas d’un point de vue judiciaire et non pas social,
- le durcissement des sanctions dans toutes les affaires liées au viol,
- le suivi psychologique et social des victimes.
Le cas de N. A. rappelle celui de Khadija S., Amina F. et d’autres victimes d’injustice.