Centrafrique: un soldat marocain tué et 3 autres blessés
Un Casque bleu marocain a été tué, et trois autres blessés, dimanche 23 juillet à Bangassou, annonce la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca) dans un communiqué.
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admin
Le 24 juillet 2017 à 9h51
Modifié 11 avril 2021 à 2h42Un Casque bleu marocain a été tué, et trois autres blessés, dimanche 23 juillet à Bangassou, annonce la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca) dans un communiqué.
"Un convoi militaire de la (Minusca) a été la cible d’une embuscade tendue par des anti-Balakas, dimanche après-midi à Bangassou, dans la préfecture du Mbomou (sud-est de la République centrafricaine). Un soldat de la paix de la Minusca y a perdu la vie et trois autres ont été blessés".
"L’attaque a eu lieu alors que les casques bleus du contingent marocain escortaient des camions citernes qui se ravitaillaient en eau dans le fleuve pour les besoins humanitaires de la ville", explique le communiqué.
"La Minusca condamne cette nouvelle attaque des anti-Balakas contre les soldats de la paix et rappelle que 'porter atteinte à la vie d’un soldat de la paix peut être considéré comme un crime de guerre et passible de poursuites judiciaires'. La Mission tient à souligner que cette nouvelle agression ne restera pas impunie et ne saurait altérer sa détermination et son ferme engagement à œuvrer pour le retour d’une paix et d’une stabilité durables en RCA".
"La Minusca présente ainsi ses sincères condoléances à la famille, au peuple et au gouvernement du Royaume du Maroc, et souhaite un prompt rétablissement aux soldats blessés", indique le communiqué.
Six Casques bleus tués en mai
"Une femme musulmane a été enlevée vendredi 21 juillet par de présumés anti-Balaka. En réponse, six chrétiens ont été détenus par des musulmans", avait ajouté le porte-parole de la Minusca, Hervé Verhoosel.
Des négociations avec des intermédiaires ont permis, samedi 22 juillet, la libération des personnes séquestrées de part et d'autre.
"La cathédrale a également subi des vols et d’importantes déprédations. Des personnels d’une organisation caritative et certains de leurs proches ainsi que des personnes déplacées ont été séquestrées. Des maisons ont été incendiées dans le quartier environnant", avait déclaré dans un communiqué le Bureau de coordination des affaires humanitaires (Ocha) de l'ONU.
En mai, cinq Casques bleus - quatre Cambodgiens, un Marocain - avaient été tués dans l'attaque de leur convoi à 20 km de Bangassou, déjà attribuée par la Minusca à des éléments anti-Balaka.
Quelques jours plus tard, un autre Casque bleu marocain avait été tué dans l'attaque du quartier musulman de la ville, qui avait fait au moins 26 morts d'après la Minusca. La Croix-rouge centrafricaine avait avancé le chiffre de 115 morts.
Les événements de Bangassou avaient fait craindre le retour des massacres de masse en Centrafrique, pays qui a basculé dans le chaos en 2013 après le renversement du président François Bozizé par les rebelles Séléka majoritairement musulmans, entraînant la contre-offensive de groupes anti-Balaka majoritairement chrétiens.
L'opération militaire française Sangaris (décembre 2013-octobre 2016) et l'intervention des Nations unies ont permis la fin des massacres de masse, l'élection du président Faustin-Archange Touadéra et un retour au calme à Bangui. Dans l'intérieur du pays, des groupes armés se battent toujours pour le contrôle des ressources (or, diamant, bétail...).
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