Dans un texte publié sur son site, le mouvement écrit que “les événements du Rif nous interpellent sur (…) la nature du modèle politique et économique, la qualité de notre gouvernance et la solidité du lien national que nous voulons pour le Maroc“.

Pour Les Citoyens, “les revendications (…) ont mis en relief l’ampleur des inégalités qui subsistent“. Le mouvement s’interroge sur “l’efficacité de la gouvernance nationale et locale, l’action et la représentativité des élus locaux et régionaux, l’implication réelle du pouvoir exécutif dans la réalisation des chantiers de développement humain et économique à El Hoceima et (…) la faiblesse des corps intermédiaires et des espaces de médiation au Maroc“. 

“L’émergence de figures nouvelles à la tête du mouvement contestataire du Rif, et n’appartenant à aucune formation politique, a démontré les limites des capacités des partis et le déficit de confiance et de crédit dont pâtissent les élites politiques au Maroc. Un aveu d’impuissance inquiétant et menaçant“, ajoute le texte.

Le mouvement conclut sur trois constats-recommandations :

-“Le récit collectif qui nous rassemble au sein d’une même nation, multiple et unie, souffre de lacunes et de trous de mémoire. En brandissant les portraits de l’émir Abdelkrim El-Khattabi et des symboles de la résistance rifaine face au colonialisme, les habitants d’El Hoceima font appel à une histoire oubliée ou occultée qu’il faudrait réhabiliter et intégrer (…)“.

-“Pour sortir de cette crise, l’approche du total sécuritaire qui confie au Ministère de l’Intérieur la gestion du mouvement social d’El Hoceima ne peut pas être la solution“.

-“La gestion de cette crise nécessite des réponses et des ressources politiques, économiques et symboliques. Il est encore temps de les déployer et de les mettre en œuvre, avant qu’il ne soit trop tard“.