Maison Blanche: résigné, le parti républicain va investir Donald Trump

Pour le meilleur ou pour le pire, Donald Trump sera formellement investi mardi 19 juillet candidat républicain à la Maison blanche par les délégués de la convention de Cleveland, achevant sa mainmise historique sur le parti de Ronald Reagan.  

Maison Blanche: résigné, le parti républicain va investir Donald Trump

Le 19 juillet 2016 à 10h20

Modifié le 19 juillet 2016 à 10h20

Pour le meilleur ou pour le pire, Donald Trump sera formellement investi mardi 19 juillet candidat républicain à la Maison blanche par les délégués de la convention de Cleveland, achevant sa mainmise historique sur le parti de Ronald Reagan.  

Après le vote des 2.472 délégués élus lors des primaires, qui aura lieu Etat par Etat mardi en fin de journée, plus rien ne pourra empêcher l'impression du nom de Donald Trump sur les bulletins de vote de l'élection présidentielle du 8 novembre. Son adversaire démocrate, Hillary Clinton, sera investie la semaine prochaine à Philadelphie.

Si l'illustre Bob Dole, candidat républicain à la présidentielle de 1996, était là lundi, on ne compte plus les ténors républicains absents et les dissensions ont éclaté au grand jour lundi, quand des délégués anti-Trump ont sifflé, hué et perturbé les travaux de la convention.

Mais ce ne fut qu'un baroud d'honneur, sans effet pour l'intronisation du candidat. La majorité du parti est de facto résignée. Et à cette résignation répondait la faible mobilisation des manifestants anti-Trump à l'extérieur de la convention.

Des effectifs exceptionnels de policiers venus en renfort de tout le pays (Californie, Floride, Indiana, Texas...) arpentent les rues de Cleveland depuis ce week-end, mais beaucoup se tournent les pouces. Quelque 500 personnes ont défilé lundi, beaucoup moins que ce que les organisateurs espéraient. Et les violences ou débordements que les autorités craignaient ne se sont pas produites. Une seule interpellation a eu lieu lundi. Les policiers ont aussi confisqué un petit couteau, un masque à gaz et un lance-pierres, leur seul butin du jour.

Donald Trump a fait une brève apparition lundi sur la scène de la salle omnisports Quicken Loans Arena, avant le discours de son épouse, l'ancien mannequin Melania Trump. Roulant les "r" de son accent slovène, celle qui deviendrait la première Première dame née à l'étranger depuis Abigail Adams en 1797, a présenté son mari comme un homme à poigne, mais plein d'amour pour les siens et pour son pays.

"Donald veut représenter tout le monde, pas seulement certains. Cela inclut les chrétiens, les juifs et les musulmans", a-t-elle déclaré. "Cela inclut les Hispaniques et les Noirs et les Asiatiques, et les pauvres et la classe moyenne."

"Clinton va nous unir"

Donald Trump cèdera la lumière mardi et mercredi à ses alliés politiques, quelques célébrités de second ordre et ses enfants. Il reviendra jeudi pour son discours d'investiture. Même si son entourage assure que Trump fera du Trump, le milliardaire populiste devra profiter de l'occasion pour se hisser à la hauteur de la fonction qu'il convoite.

"Les Américains et le reste du monde le regarderont. Si Donald Trump ne change pas cette semaine, s'il ne donne pas l'image d'un homme présidentiel... il perdra" en novembre, prévient un délégué de l'Ohio, Mike Gonidakis. "Jeudi soir, ce sera son grand moment. S'il se plante, je ne pense pas qu'il pourra s'en remettre."

Pour faire le plein des voix en novembre, le fond du message de Donald Trump comptera autant que le désir des électeurs républicains d'empêcher Hillary Clinton de succéder à Barack Obama.

"Ce qui va nous unir, c'est Hillary Clinton", martèle John Jay LaValle, vice-président du parti républicain de l'Etat de New York.

Le rejet de la démocrate, qui garde un peu plus de trois points d'avance en moyenne dans les sondages, est un mobile puissant dans un électorat de plus en plus polarisé. Déjà, les protestants évangéliques blancs, base du parti républicain, plébiscitent Donald Trump, qui fait encore mieux que le mormon très croyant Mitt Romney en 2012. Selon Pew, 78% le soutiennent, alors que 73% soutenaient Romney il y a quatre ans.

Passée au second plan pendant cette semaine républicaine, la démocrate prépare sa propre intronisation la semaine prochaine, martelant le caractère "dangereux" du républicain.

"Donald Trump flirte avec les suprématistes blancs. Donald Trump insulte les immigrés mexicains. Donald Trump rabaisse les femmes. Donald Trump veut interdire à une religion entière l'entrée sur notre territoire", a-t-elle dénoncé lundi à Cincinnati.

(Avec AFP)

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