Selon les statistiques provisoires de l'Office des changes, la facture pétrolière du Maroc a enregistré une baisse de 25,6% à fin avril 2016, s'élevant à 15,65 milliards de DH, au lieu de 21,07 milliards de DH une année auparavant. Ce recul est en lien avec la régression des approvisionnements en huile brute de pétrole (-100%). Le gaz de pétrole et les acquisitions du gas-oil et fuel-oils connaissent aussi un retrait respective de 21,5% et de 6,1%.

Les flux d'investissements directs étrangers (IDE) ont pour leur part atteint 6,77 MMDH, contre 9,35 MMDH un an auparavant, soit un recul de 27,7%. Cette évolution est imputable à la baisse des recettes de 9,6%, conjuguée à l’accroissement des dépenses de 73,6%.

Quant aux recettes des Marocains résidant à l’étranger (MRE), elles ont atteint 19,4 MMDH contre 18,7 MMDH un an auparavant, en progression de 4%. La balance voyages fait ressortir un excédent en hausse de 7,8%, passant de 11,7 MMDH à 12,6 MMDH à la même période de 2016. Ceci s’explique par la progression des recettes de 6,2% (16,9 MMDH contre 15,9 MMDH à fin avril 2015), conjuguée à la légère augmentation des dépenses de 1,7% (4,3 MMDH, contre 4,2 MMDH à fin avril 2015).

Les échanges extérieurs du Maroc ont aussi été marqués par une aggravation du déficit de la balance commerciale de 6,1% à fin avril 2016, atteignant 52,51 MMDH, contre plus de 49,48 MMDH une année auparavant. Cette aggravation résulte d'une augmentation des importations (+4,2%), plus importante que celle des exportations (+3%). Cette hausse a été atténuée, en partie, par la baisse des achats de produits énergétiques de 25,6% à fin avril, puisque les importations enregistrent une augmentation de 10,3%.

Néanmoins, les ventes de phosphates et dérivés enregistrent une baisse de 6,6%, alors que les exportations hors phosphates et dérivés augmentent de 5,1%.