Les arguments de l'avocat de l'une des deux victimes de Beni Mellal
Brahim Hassala, l'avocat de A.R, 2e victime poursuivie dans le cadre de l'affaire des homosexuels de Béni Mellal, revient avec Médias24 sur ses éléments de plaidoirie. Comment a-t-il défendu son client et quels étaient ses arguments?
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Amine Belghazi
Le 13 avril 2016 à 11h20
Modifié 11 avril 2021 à 2h38Brahim Hassala, l'avocat de A.R, 2e victime poursuivie dans le cadre de l'affaire des homosexuels de Béni Mellal, revient avec Médias24 sur ses éléments de plaidoirie. Comment a-t-il défendu son client et quels étaient ses arguments?
C'est une victoire en demi-teinte qu'a remporté Me Brahim Hassala face au parquet, ce lundi 11 avril, lors de la comparution de son client devant le juge du TPI de Béni Mellal pour "relations sexuelles contre nature".
Même s'il n'a pas réussi à obtenir l'acquittement, l'avocat est tout de même arrivé à arracher la liberté de son client. Le juge a prononcé une peine de prison de trois mois avec sursis.
Dans cette affaire, la défense a préféré reconnaître les faits au lieu de s'attaquer aux anomalies qui ont probablement entaché la procédure judiciaire. L'avocat a préféré s'attaquer à l'élément moral du délit.
En effet, l'article 133 du code pénal dispose que: "Les crimes et les délits ne sont punissables que lorsqu'ils ont été commis intentionnellement" et c'est justement cet élément moral qui fait défaut, avance l'avocat.
Me Brahim Hassala explique: "Dans ma plaidoirie, j'ai insisté sur le fait que l'homosexualité, selon le droit pénal marocain, et précisément dans le cas de mon client, ne peut être considérée comme délit, car l'intention n'a jamais été de le commettre".
Dans la suite de son argumentaire, l'avocat a souligné ce propos: "l'homosexualité est un penchant naturel qui ne peut être discuté. Il dépend de paramètres sur lesquels l'humain ne peut intervenir, à l'instar de la construction hormonale, qui joue un grand rôle dans les penchants sexuels naturels de chaque individu. C'est pour ainsi dire la volonté de Dieu." D'où, ajoute notre source, l'impossibilité de condamner la pratique, en lui imputant la volonté de nuisance intentionnelle.
Dans sa décision, le juge a pris compte des éléments présentés par la défense, sans pour autant aller jusqu'à l'acquittement du deuxième présumé homosexuel.
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