Course à la Maison Blanche: un duel entre Clinton et Trump se dessine

Hillary Clinton se préparait ostensiblement mercredi à un duel contre Donald Trump à l'élection présidentielle américaine, chaque candidat ayant consolidé mardi sa position pour l'investiture aux conventions de juillet.

Course à la Maison Blanche: un duel entre Clinton et Trump se dessine

Le 16 mars 2016 à 14h26

Modifié le 16 mars 2016 à 14h26

Hillary Clinton se préparait ostensiblement mercredi à un duel contre Donald Trump à l'élection présidentielle américaine, chaque candidat ayant consolidé mardi sa position pour l'investiture aux conventions de juillet.

La démocrate a battu Bernie Sanders dans au moins quatre des cinq primaires organisées mardi 15 mars, y compris dans l'Ohio industriel, où le sénateur du Vermont, socialiste démocrate, comptait sur le vote ouvrier.

Ces victoires s'ajoutent aux précédentes, pour grossir son avance en nombre de délégués pour la convention d'investiture. En comptant les près de 500 "super délégués" la soutenant, elle dispose de plus de 1.500 délégués contre moins de 800 pour Bernie Sanders. La barre des 2.383 est en vue.

"Nous estimons que ce sera très difficile, voire impossible, qu'il nous rattrape", a assuré à CNN Jennifer Palmieri, porte-parole d'Hillary Clinton, en se gardant d'appeler le sénateur à se retirer.

Du côté républicain, Donald Trump a creusé l'écart avec au moins trois victoires. L'écrémage des candidats a continué, avec l'abandon du sénateur de Floride Marco Rubio, cruellement battu à domicile. Ils ne sont plus que deux à défier l'homme d'affaires: le sénateur du Texas Ted Cruz et le gouverneur de l'Ohio, John Kasich, vainqueur chez lui.

Les deux favoris ont réagi différemment à leur bonne soirée électorale. Hillary Clinton s'est projetée au-delà des primaires, en donnant un aperçu de sa stratégie contre Donald Trump. Le milliardaire doit quant à lui unifier le camp conservateur, non résigné à lui donner les clés du parti. "Nous allons défendre les travailleurs américains, pour que personne n'abuse de nous", a lancé Hillary Clinton à West Palm Beach, à quelques kilomètres de la propriété de Donald Trump, où se tenait sa soirée électorale, en Floride. "Ni la Chine, ni Wall Street, ni les dirigeants d'entreprises surpayés".

Voilà pour la double réplique à Bernie Sanders, qui l'accuse de collusion avec Wall Street et Donald Trump, focalisé sur l'idée que les Etats-Unis se font escroquer par ses partenaires commerciaux.

Hillary Clinton a clairement ciblé l'homme d'affaires en reprenant ses déclarations. "Quand un candidat à la présidentielle veut rafler 12 millions d'immigrés, interdire aux musulmans d'entrer aux Etats-Unis, quand il approuve la torture, il n'a rien de fort", a-t-elle tonné. "Il a tort". "Nous devons abattre les barrières, pas ériger des murs", a dit l'ex-secrétaire d'Etat.

- Ralentissement des primaires -

Bernie Sanders juge que la suite du calendrier, jusqu'en juin, lui sera plus favorable: "Nous sommes sûrs que notre campagne fait route vers l'investiture".

Donald Trump est confronté pour sa part à un problème distinct: comment rassembler la droite, après avoir fait campagne contre le Parti républicain traditionnel et alors que des personnalités et élus républicains jurent qu'ils ne se rangeront jamais derrière lui?

"Le fait est que nous devons rassembler le parti", a-t-il insisté mardi soir dans son club, Mar-a-Lago, à Palm Beach. Il s'est vanté d'avoir créé un mouvement dont "tout le monde parle, partout en Europe et dans le monde". "Ce pays va se remettre à gagner", a scandé Donald Trump.

Il a engrangé 640 délégués, contre 405 pour Ted Cruz et 138 pour John Kasich, selon le comptage de CNN (majorité requise de 1.237).

Ted Cruz était galvanisé par l'élimination de Marco Rubio, mais le maintien de John Kasich l'empêche de faire le plein de voix.

"Chaque républicain a un choix simple", a déclaré le Texan à Houston. "Deux campagnes seulement ont une chance plausible de gagner l'investiture: la nôtre et celle de Donald Trump".

Mais John Kasich est le choix le plus naturel pour les républicains traditionnels, qui ont vu leurs favoris péricliter, de Jeb Bush à Marco Rubio. Mitt Romney, candidat de la présidentielle de 2012, avait annoncé qu'il apporterait son soutien officiel à un candidat après mardi. Lundi, il a fait campagne avec John Kasich.

"Pour les républicains moyens, ce sont les deux candidats les plus repoussants qui dominent" (Trump et Cruz), relève Dennis Goldford, politologue à l'Université Drake.

Cette course à trois se prolongera encore au moins plusieurs semaines. Le rythme des primaires va se ralentir: Arizona et Utah voteront le 22 mars, puis il faudra attendre avril, notamment une grande journée, le 26 avril.

(Avec AFP)

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