Voici Dakhla Atlantique, le futur port de pêche et de commerce du sud du Maroc

L’un des leviers majeurs de la nouvelle stratégie de développement des régions du sud sera le nouveau port en eaux profondes Dakhla Atlantique.

Voici Dakhla Atlantique, le futur port de pêche et de commerce du sud du Maroc

Le 11 novembre 2015 à 14h46

Modifié 11 avril 2021 à 1h03

L’un des leviers majeurs de la nouvelle stratégie de développement des régions du sud sera le nouveau port en eaux profondes Dakhla Atlantique.

Il s’agira d’un port de pêche et de commerce qui nécessitera une enveloppe de 6 MMDH.

Le concept a été élaboré en tenant compte de deux critères:

-Le trafic attendu lié aux produits de la pêche et ce compte tenu du développement prévu du stock C de petits pélagiques au sud du Royaume, des volumes en jeu, de la nécessité de valoriser à proximité les produits débarqués avant leur exportation et également de la réduction de l’impact des transports de ces produits en favorisant le mode maritime;

-La nouvelle stratégie de développement des provinces du sud qui sera ainsi dotée d’un outil logistique et économique.

Un port de pêche et de commerce

En tenant compte du repositionnement stratégique de la région, les trafics maritimes dans les domaines suivants ont été anticipés:

-Echanges dans tous les secteurs productifs (pêche, agriculture, mines, énergie, tourisme, commerce, industries manufacturières, etc.).

-Doter la région d’un outil logistique moderne et évolutif, à la hauteur de ses ambitions de développement.

-Valoriser la ressource des petits pélagiques en mettant en place des infrastructures portuaires et des espaces industriels bord à quai offrant les meilleures conditions de compétitivité à l'ensemble de la filière pêche.

-Soutenir la création d’une nouvelle flotte de pêche moderne qui, sans un port adéquat ne pourra pas se constituer de façon compétitive,

La réalisation du port est donc en ligne avec les potentialités de la grande région du sud:

-La richesse halieutique de ses eaux (stock C) permettrait de pêcher jusqu’à 1 million de tonnes de petits pélagiques qu’il faudrait valoriser dans des usines à terre puis les mettre sur le marché international;

-Son milieu exempt de parasites et son environnement climatique, permettent la culture sous serre de primeurs de haute valeur ajoutée, exportée vers l’Europe et les USA par le port d’Agadir - 450 ha produisent déjà 36.000 tonnes de tomates cerises et de melons, et ces exploitations très moderne se multiplient rapidement (plan Maroc Vert);

-La baie de Dakhla constitue un milieu favorable à l’aquaculture en particulier de coquillages;

-L’environnement exceptionnel et unique de la baie de Dakhla constitue un potentiel sans égal pour le développement à moyen et long termes d’un tourisme de qualité;

-Le vent et le soleil constituent un gisement de croissance exceptionnel au titre des énergies renouvelables qui permettraient de déboucher sur du dessalement de l’eau de mer.

L’étude de faisabilité technico-économique est bouclée. L’étude de conception a démarré et devrait être achevée en 2017. L’étude géotechnique sera lancée en 2016, dès définition du plan de masse du port.

A priori, le port sera composé d’une digue principale de 2.800 mètres, d’une digue secondaire de 600 m, d’un quai de commerce de 800 m sur 12, d’un quai de pêche hauturière de 1.500 m sur 7, d’un bassin de 39 hectares et d’un élévateur de bateaux d’une capacité de 450 T.

Sur les 2 sites potentiels identifiés (Ntireft et Cintra), le site choisi pour abriter le port de Dakhla atlantique

est celui de Ntireft, qui se situe à 70 km au nord de la ville de Dakhla.

La décision d’éloigner le port de la baie et de la ville a été dictée par le souhait de préserver la vocation naturelle de la baie qui est son environnement et de la mettre en valeur pour une activité touristique de haute contribution et aquacole.

Les trafics prévisionnels pour les premières années est de 2,2 millions de tonnes, ce qui est honorable pour un début, mais loin derrière Casablanca (25 millions de T.) et Tanger Med (39 millions de T.).

Les trafics prévisionnels concernent les flux suivants, selon les prévisions du ministère de l’Equipement:

-Quantités de produits de la mer débarqués: 950 000 T.

-Trafic maritime du port de commerce:

*Entrant: 1.500.000 T

*Sortant: 700.000 T

*Total: 2.200.000 T dont 100.000 EVP

-Trafics entrant dominants: approvisionnement usines et population; carburant; ciment clinker.

-Trafics sortant dominants: produits de la mer et produits maraichers.

Sous réserve de la confirmation par les études techniques, le ministère table sur la consistance suivante en infrastructures portuaires:

Le coût initial des travaux est estimé à 6 MMDH HT, mais il est purement estimatif. La finalisation des études permettra d’arrêter un montant plus affiné.

Dakhla Atlantique accueillera également, en plus de l’infrastructure de transport, un parc logistique ainsi qu’un complexe industriel autonome, centré d’abord sur la pêche.

A l’horizon 2030, la nouvelle dynamique ainsi créée devrait engendrer 183.000 emplois additionnels.

(Source: Ministère de l'Equipement)

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