C’est ce qui a été décidé lundi au cours d’une réunion tenue au siège de l’EACCE (Etablissement autonome de contrôle et de coordination des exportations), entre l’Etablissement et les professionnels.

Pour le Maroc, le marché russe continue à monter en puissance. Mais la faiblesse de la monnaie locale qui a beaucoup baissé en un an constitue une source de préoccupation à la veille du démarrage de la campagne d’exportations.

En un an, le rouble a perdu près des trois quarts de sa valeur (1$=40 roubles en octobre 2014 contre 1$=68 roubles en octobre 2015).

Cette donne est épineuse car elle signifie un renchérissement équivalent des produits importés. C’est pourquoi la coordination s’impose encore plus que par le passé. Et la seule solution passe par la coordination, pour n’exporter que les quantités dont le marché a besoin, et de la meilleure qualité possible. De sorte à faire accepter des prix élevés.

L’Association marocaine des exportateurs d’agrumes a d’ailleurs tenu trois rounds de discussions avec une association russe d’importateurs. L’objectif est le même: la coordination.

A partir de janvier 2016, l’EACCE sera l’organe exclusif pour la promotion des exportations de produits agricoles marocains. L’établissement a également ouvert un bureau permanent à Saint Petersbourg pour assurer un meilleur contrôle sur l’arrivée des conteneurs, l’étiquetage, les prix, etc.

Idem pour la tomate: des discussions ont eu lieu entre opérateurs des deux pays. Le marché russe absorbait, il y a 4 ans, 15.000 tonnes de tomates marocaines au maximum. Depuis l’année dernière, il dépasse 70.000 T. Le Maroc espère s’installer à au moins ce niveau d’exportations vers la Russie.