On remarques que les partis proches de l'administration sont tous en légère progression en terme de parts électorales (équivalent de parts de marché): L'UC (+14%), le PAM (+11%) et le RNI (+7%-plus faible progression des partis en progression), par rapport à trois partis du gouvernement qui font une très forte croissance...

Le PJD, qui, pour la première fois se présente sur tout le territoire fait une progression de 232% (passant de 1.513 élus à 5.021), le PPS fait +60% (passant de 1.102 élus à 1.766 élus) et même le Mouvement Populaire qui fait +36% (passant de 2.213 élus à 3.007 élus).

Il est possible que la tête d'affiche du PJD, Abdelilah Benkirane qui a rassemblé les foules dans plusieurs stades du pays, grâce à une organisation remarquable de ses troupes, ait tracté les autres partis de la coalition, qui ont tous fortement progressé, à part le RNI, en très légère croissance (+7%).

Les grands perdants des élections sont incontestablement l'USFP (-18%) et l'Istiqlal (-4%). Mais derrière cette baisse en apparence modérée de l'Istiqlal se cache la très grande débâcle de son secrétaire général, Hamid Chabat à Fès et le maintien de l'Istiqlal en forte position dans les régions sahariennes.

Enfin, le FGD rentre dans le radar en ayant 1% d'élus, et il faut surtout noter une excellente nouvelle: la fin de la balkanisation de la scène politique marocaine avec un recul de -65% des 20 petits partis dont le nombre d'élus passent de 3.015 à 1.062.

Nous pouvons être fier de la démocratie marocaine, et féliciter le ministère de l'Intérieur pour la qualité avec laquelle a été organisée cette élection 2015.