Musique. Médias24 vous propose Jeff Beck
Peu de musiciens actuels peuvent rivaliser avec la puissance d'évocation musicale de ce guitariste capable de passer avec maestria du rock, au blues mais aussi au jazz.
Musique. Médias24 vous propose Jeff Beck
Partager :
-
Pour ajouter l'article à vos favorisS'inscrire gratuitement
identifiez-vousVous possédez déjà un compte ?
Se connecterL'article a été ajouté à vos favoris -
Pour accéder à vos favorisS'inscrire gratuitement
identifiez-vousVous possédez déjà un compte ?
Se connecter
Samir El Ouardighi
Le 25 janvier 2015 à 10h39
Modifié 3 juin 2023 à 14h34Peu de musiciens actuels peuvent rivaliser avec la puissance d'évocation musicale de ce guitariste capable de passer avec maestria du rock, au blues mais aussi au jazz.
Pour reprendre une phrase de son ami Clapton, «musicalement, ce gars plane à des millions de miles au dessus du monde et arrive pourtant à communier personnellement avec chacun de ses fans, dont moi».
Jeff Beck est en effet un technicien hors pair doué d'une grande musicalité dont le but avoué est de «frapper et séduire». A l’instar de Jimi Hendrix, avec qui il a souvent jammé, Jeff Beck fait des choses incroyables à la guitare qu’il a de surcroît inventées.
Pour illustrer notre propos, il convient de rentrer directement dans le vif du sujet en enfilant un casque et en écoutant cette merveille composée en 1999 après une longue décennie d’absence.
Ainsi, «Brush with the blues» tiré de l’album «Who Else» démarre par un véritable solo intergalactique dont l’écoute suffit à changer la couleur d’une journée.
Il a été le premier guitariste à utiliser le vibrato comme un instrument à part entière et à tordre ses cordes vers le haut pour hausser la note. Il réussit à obtenir un son très pur grâce à l'usage de doigts nus sans médiator (plectre) pour pincer les cordes de son instrument.
Dans ses morceaux, le rendu de chaque sonorité est soigné à l’extrême car selon ses propres dires «le son, c'est ce que vous entendez en premier, n’est-ce pas?»
Dans le 2e morceau, «Cause we’ve ended as lovers», Jeff Beck réinterprète avec maestria une composition signée Stevie Wonder qui n’avait pas connu le même succès.
Chacune des notes jouées est travaillée au bistouri et pour s’en convaincre, il n’y a qu’à capter les soupirs de bonheur du public dans la célèbre salle londonienne de concerts «Ronnie Scott’s».
L’écoute de ce morceau est un moment hors du temps et la présence de la bassiste Tal Wilkenfeld n’y est pas pour rien. Découverte par Jeff Beck, ce jeune prodige est une véritable bénédiction qui fera bientôt l’objet d’un papier car il est impossible de faire l’impasse sur un tel talent.
Dès l’introduction vrombissante du morceau «Stratus» composé par le batteur Billy Cobham, les néophytes comprennent que Beck est capable de passer allègrement du rock ou du blues au jazz.
Son jeu déborde de créativité avec des accords chromatiques jazzy et un rapport guitare-basse (encore avec la jeune australienne Tal Wilkenfeld) qui sonne très club de jazz new-yorkais.
Musicalement, Jeff Beck exploite les échos, la distorsion, la réverbération qui deviennent les éléments originaux de son discours musical. Sa guitare qu’il apprivoise émet toutes sortes de cris, de chants et même de notes d'instruments à vent.
Jeff Beck s’en donne à cœur joie car si le rock est plus lisible que le jazz avec son rythme basé avant tout sur la batterie, le jazz est plus dans la prise de risques avec une improvisation permanente.
Un petit coup de Jeff Beck est imparable contre le stress de la vie car au final, ce n'est pas de la musique mais une injection d’adrénaline.
Vous avez un projet immobilier en vue ? Yakeey & Médias24 vous aident à le concrétiser!