Les transporteurs routiers marocains préparent un débrayage

Depuis le mois de mai dernier, la Fédération nationale des transporteurs routiers au port de Casablanca est en pourparlers avec les autorités de tutelle. Mais devant l’avancement limité de ses revendications, le syndicat se prépare à la grève.  

Les transporteurs routiers marocains préparent un débrayage

Le 20 octobre 2014 à 17h41

Modifié 20 octobre 2014 à 17h41

Depuis le mois de mai dernier, la Fédération nationale des transporteurs routiers au port de Casablanca est en pourparlers avec les autorités de tutelle. Mais devant l’avancement limité de ses revendications, le syndicat se prépare à la grève.  

La tension est à son comble au port de Casablanca. Les transporteurs routiers affiliés à la FNTRP reviennent à la charge. « Nous avons tenu une réunion avec les opérateurs du secteur, le 15 octobre dernier, les conclusions de cette séance ont été transmises aussi bien au ministère de tutelle qu’aux autorités compétentes notamment le gouverneur de la région de Casablanca », relate Khalid Manih, secrétaire général de laFédération nationale du transport routier au port (FNTRP).

Le contenu de ces courriers, dont  Medias 24 détient une copie, renvoie aux principales revendications de la FNTRP. Elles arrivent dans un contexte bien particulier celui du processus d’adoption de la loi de Finances 2015.  En juillet dernier, les membres de la fédération ont rencontré Najib Boulif, le ministre délégué chargé du Transport. « Il avait promis une réponse à nos doléances dans un délai de 30 jours. Jusqu’à présent, nous n’avons eu aucun retour ni de sa part, ni de celle du gouverneur », précise Khalid Manih.

Les réclamations de la FNTRP reposent sur des considérations fiscales, logistiques et procédurales.  Tout d’abord, les transporteurs routiers au port de Casablanca demandent une augmentation de la TVA à 20%. Ils revendiquent également une subvention au profit des transporteurs en matière de gasoil industriel. Toujours dans le registre fiscal, ils sollicitent une baisse de la taxe sur la  consommation intérieure, la TIC.

Sur le plan des doléances touchant à la logistique, la nécessité de mettre en place une gare de stationnement exclusivement dédiée aux camions opérant au port de Casablanca est soulignée. « Cette plateforme ne fait pas appel à un budget spécial. C’est juste une question d’organisation. Mais une véritable volonté fait défaut », indique à ce sujet le secrétaire général de la FNTRP.

Dans le même ordre d’idée, les transporteurs demandent une augmentation des stations de pesage au sein de l’enceinte du port. Ils soulignent aussi n’avoir pas profité du Fonds d’accompagnement des réformes de transport routier urbain et interurbain (FART), notamment sur le plan de la création de coopératives. Rappelons que cette mesure avait été instituée par la loi de Finances 2007, pour être amendée en 2014 en devenant un fonds d’investissement dédié au financement des infrastructures de transport collectif en site propre.

Au niveau des revendications ayant trait à l’aspect procédural et administratif, la FNTRP insiste sur la « concurrence déloyale des sociétés de transport routier comme  la SNTL et Carré ». Par ailleurs, les transporteurs mettent le doigt sur le contrôle des dispositions du code de la route : « est réalisé de manière aléatoire ».  Et d’ajouter : « les pouvoirs publics n’ont pas respecté leurs engagements pour amender certains articles de cette législation ».

De plus, ils s’insurgent contre « le grand retard pris dans l’extraction des fichiers pour le renouvellement du parc automobile ».  L’attitude des autorités de tutelle exaspère les transporteurs routiers au port de Casablanca. La date d’un débrayage n’est pas encore décidée. De source bien informée, on apprend, qu’elle ne risque pas de coïncider avec la grève générale du 29 octobre prochain décidée par trois centrales syndicales, FDT, UMT et CDT. Histoire de ne pas politiser les revendications de la FNTRP.


 

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