Un terrifiant rapport de l’ONU dénonce les atrocités en Irak
Les Nations Unies publie un «rapport terrifiant» faisant état des atrocités commises par les combattants de Da’ech et les forces armées en Irak au cours des neuf dernières semaines. Cette publication accablante dénonce sans ambages des crimes de guerres et crimes contre l’humanité.
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Houda Outarahout
Le 3 octobre 2014 à 14h11
Modifié le 3 octobre 2014 à 14h11Les Nations Unies publie un «rapport terrifiant» faisant état des atrocités commises par les combattants de Da’ech et les forces armées en Irak au cours des neuf dernières semaines. Cette publication accablante dénonce sans ambages des crimes de guerres et crimes contre l’humanité.
«Effarant, terrifiant»! Les qualificatifs manquent pour décrire l’horreur relevée par les commissions des Droits de l’Homme dépêchées par les Nations Unies dans un Irak sous contrôle de Da’ech. Dans son dernier rapport, rendu public le jeudi 2 octobre, l’ONU condamne âprement les multiples violations «de nature de plus en plus sectaire» commises par les jihadistes mais aussi par l’armée irakienne entre le 6 juillet et le 10 septembre dernier.
Réalisé conjointement par la mission des Nations Unies d’assistance à l’Irak et le Bureau du Haut commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme, ce terrible rapport décrit les attaques visant systématiquement les civils, leurs exécutions sommaires sur les places publiques et les meurtres de sang froid, les viols et enlèvements de femmes et jeunes filles réduites en esclaves sexuelles, l’enrôlement forcé et l’embrigadement des enfants ainsi que la destruction et la profanation des lieux de culte ou symboles culturels, auxquels s’ajoutent des pillages caractérisés dans le déni complet des droits fondamentaux.
La raison d’être de la CPI
L’ONU rappelle également l’impitoyable traitement réservé aux minorités ethniques et religieuses survivant tant bien que mal dans ce pays déchiré.
Pour le Haut Commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme, Zeid Ra’ad Al Hussein, ces actes de violences répondent indéniablement à la définition de crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Hormis ce nettoyage ethnique constaté et l’horreur dépeinte, l’officier de l’ONU souligne qu’une centaine de violations perpétrées contre des civils ont été écartées de ce rapport faute de certitudes… Les actes de violences pourraient ainsi avoir été minimisés.
Si ce rapport a vocation à alerter la communauté internationale sur la barbarie dans les zones contrôlées par Da’ech, il en appelle également «à l’action des dirigeants irakiens», incités «à rétablir le contrôle» sur les territoires sous influence.
Zeid Ra’ad Al Hussein recommande vivement par ailleurs au gouvernement irakien de ratifier le Statut de Rome afin de recourir à la justice de la CPI. «Cette situation, où se déroulent des violations massives et flagrantes menées directement à l’encontre de milliers de civils pour leurs appartenances religieuses ou ethniques, est précisément la raison pour laquelle la CPI a été créée», affirme le Haut Commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme.
Cette organisation sectaire et sanguinaire qui se drape d’un manteau d’Islam (bafoué et sali) affronte en Irak une armée régulière, également épinglée par le rapport des Nations Unies. L’organisation mondiale enregistre là encore de nombreux crimes, essentiellement suites aux raids aériens, entraînant le décès de milliers de civils. Pour les Nations Unies, il s’agit là encore d’une violation manifeste du Droit International.
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Houda Outarahout
Le 3 octobre 2014 à 14h11
Modifié 3 octobre 2014 à 14h11
