A moins d’un mois de la tenue des assises du tourisme, rien ne filtre encore sur le programme, hormis deux ateliers quelque peu vagues:

-Comment financer les nombreux projets de la Vision 2020 ? Telle est, en substance, l’épineuse question à laquelle essaieront de répondre les acteurs du tourisme.

-Le deuxième thème, tout aussi épineux, gravitera quant à lui autour de la «territorialité de l’offre touristique», dont la mise en place, qui peine à se concrétiser, suscite de nombreuses interrogations.

Qu’en est-il des ADT, ces agences destinées à remplacer des actuels CRT et CPT, souvent qualifiés de «coquilles vides»? «Elles n’ont pas encore été créées, mais nous allons sans doute en discuter aux assises», répond Lahcen Haddad, ministre du Tourisme. Sauf qu’elles devaient voir le jour l’année dernière…

Une lenteur qui traduit bien l’hésitation du ministère et de la Confédération nationale du tourisme et qui n’est pas sans rappeler la fameuse Haute instance du Tourisme, l’instance censée nous garantir la cohérence de la stratégie et qui tarde à voir le jour.

Mais la gouvernance n’est pas le seul parent pauvre de la stratégie touristique. Mise en œuvre et financement des contrats-programmes signés en grande pompe, plan Azur, aérien, promotion, commercialisation…  Autant de sacs de nœuds qui constituent un handicap pour toute la vision.

Une source autorisée au sein de la CNT nous a confié que deux comités, chargés de l’organisation et de l’élaboration du programme, sont mobilisés afin qu’aucun retard ne vienne entraver la tenue de l’évènement. Une prudence bien légitime lorsque l’on sait qu’en 2012, les assises avaient été annulées à 10 jours du rendez-vous «pour absence de quelques intervenants». Selon une autre source de la CNT, une réunion autour du programme aura lieu dans les prochains jours.

En tout cas, l’agence Avant-scène, qui a remporté l’appel d’offres pour l’organisation des assises, a d’ores et déjà entamé la préparation. Rendez-vous donc le 29 septembre.