Le ministre Anis Birou a rappelé les éléments fondateurs de la nouvelle politique migratoire marocaine, et a insisté sur l’importance du rôle de la société civile pour venir en aide aux migrants en situation de vulnérabilité extrême. En effet, compte tenu de sa proximité avec les populations migrantes vulnérable, l’acteur associatif devient un élément incontournable dans la mise en place d’une politique de lutte contre la vulnérabilité chez les populations migrantes.

C’est le cas du Croissant rouge marocain qui constitue, selon le ministre, un pôle de compétence important, de par son expertise d’une part, son réseau international et sa couverture territoriale. Les organismes internationaux sont également sollicités pour leurs fonds d’aide et leur expertise en la matière.
Au niveau institutionnel, le département du pôle social sera chargé de mettre en œuvre la politique humanitaire via son réseau d’institutions décentralisées et son expérience dans l’accompagnement des populations vulnérables.

La feuille de route tracée par le ministre repose sur l’urgence de la mise en place d’une dynamique d’assistance humanitaire orientée vers les migrants en situation de vulnérabilité, et ce afin de répondre aux besoins immédiats des populations à risque.
A ce propos, il est prévu le lancement rapide d’une campagne pour mobiliser les associations marocaines œuvrant auprès des populations vulnérables et les accompagner dans le but de les sensibiliser à la question, et de renforcer leurs capacités d’assistance.

Un soutien particulier sera accordé aux associations qui œuvrent en matière d’assistance humanitaire à travers la signature de plusieurs conventions renouvelables. Parmi ces associations, on retrouve le Croissant rouge marocain, Espace de la femme Marocaine, Afrique-Culture Maroc et cinq autres associations. Ce chantier sera accompagné d’une mobilisation des départements publics du pôle social.

Le ministère lancera également un programme d’identification des populations vulnérables et celles à risque, en définissant leurs caractéristiques, leur mobilité et les modes d’aide qui leur sont adaptés. Le programme s’appuiera sur un dispositif de coordination, de veille et de prévention. Ce même dispositif permettra d’élaborer des plans d’actions et d’évaluer l’impact des actions menées. Il permettra aussi d’assurer le réajustement des objectifs en rapport avec la lutte contre la vulnérabilité des populations migrantes.