En quoi consistent-ils ? Réunir les industriels au sein d’un groupement d’intérêt économique pour proposer aux donneurs d’ordres une offre complète.

Intégrer l’ensemble de la chaîne de valeur permettrait aux industriels une meilleure compétitivité et surtout un pouvoir de négociation plus fort. C’est du moins ce qu’estime le ministre de l’Industrie: "Dans l'aéronautique par exemple, il y a beaucoup d'industriels qui fabriquent, chacun dans son coin, une pièce ou une composante d'avion. L'idée, c'est de les regrouper pour qu'ils puissent proposer à leurs clients une partie complète de l'avion et non des pièces disparates. Le regroupement facilite la négociation et nous fera monter en compétitivité par rapport à nos concurrents", avait déclaré le ministre de l’Industrie dans les colonnes de Jeune Afrique.

Dans son édition de ce jeudi 26 mars, le quotidien économique les Eco fournit les premiers détails sur les quatre écosystème validés.

Automobile, AMICA

Regrouper les métiers de toute la supply chain automobile, du câblage à l’assemblage, afin de mettre à profit les synergies du secteur. Le développement, précise le quotidien, gravite autour de trois «locomotives» : «Les constructeurs et fournisseurs de premier rang déjà installés, les nouveaux constructeurs en cours de prospection et le sourcing local des constructeurs européens. Ce groupement d’intérêt économique générerait quelque 20.000 emplois, selon les prévisions du plan. Le lancement officiel des métiers du « Câblage automobile », d’ores et déjà regroupés en écosystème, a eu lieu la semaine précédente.

OCP

«Le premier écosystème, déjà prêt, concernera les équipements miniers et sera mis en place à Khouribga», révèle les Eco.

Assemblage, ingénierie, fabrication et services sont autant de composantes qui devront permettre au groupe un meilleur développement.

Un deuxième écosystème, organisé autour de tout ce qui a trait à la chimie, à la construction et à la maintenance, sera créé à Jorf Lasfar.

Son objectif : valoriser «les produits associés (ex-filière du fluor) et des phosphates de niche». Les énergies renouvelables et les activités IT ne sont pas en reste : Un «écosystème du savoir» réunira universités et centres de recherche pour donner un nouveau souffle à la filière.

Textile et habillement, AMITH

Créer «100.000 emplois, 70 locomotives nationales, 6 business models d’écosystèmes et des écosystèmes autour de marques marocaines», voilà le défi de la stratégie de MHE pour la filière. «Son développement sera centré sur l’augmentation de la valeur délivrée à travers la promotion des agrégateurs, une aide à l’investissement pour reconstruire l’amont et un appui aux textiles techniques», nous apprend le quotidien économique.

L’écosystème prévoit d’autres formes de soutien, dans la formation, le foncier, le financement… Les professionnels du textile seront représentés notamment par l’AMITH.

Poids lourd et carrosserie, GPLC

Un écosystème national sera créé autour de tout ce qui a trait au métier: de la maintenance au montage en passant par la carrosserie et les équipements. Les Eco précise qu’un centre R&D verra aussi le jour.

 «Dans les engagements des entreprises adhérentes à cet écosystème comme à tous les écosystèmes précédemment cités, ces dernières devront signer un contrat de performance, qui spécifie les leviers qui seront actionnés par l’Etat», indique le journal.

Pour ce qui des écosystèmes en cours de validation, les détails, selon les Eco, n’ont pas encore été finalisés. Il s’agit des filières du ciment, de la construction, de l’électricité et du secteur pharmaceutique.

Pour rappel, le plan d’accélération industrielle vise la création de 500.000 emplois à l’horizon 2020, et à augmenter de 9 points la part de l'industrie dans le PIB.