Le HCP prévoit 2,5% de taux de croissance en 2014

Le taux de croissance de l'économie marocaine devrait atteindre 2,5% en 2014 au lieu de 4,4% l'année précédente, a annoncé, mercredi à Casablanca, le Haut-commissaire au Plan, Ahmed Lahlimi Alami.  

Le HCP prévoit 2,5% de taux de croissance en 2014

Le 26 juin 2014 à 12h29

Modifié 26 juin 2014 à 12h29

Le taux de croissance de l'économie marocaine devrait atteindre 2,5% en 2014 au lieu de 4,4% l'année précédente, a annoncé, mercredi à Casablanca, le Haut-commissaire au Plan, Ahmed Lahlimi Alami.  

La croissance économique devant atteindre 2,5% créant un volume net d'emploi d'environ 52.000 postes avec lequel le niveau de chômage national ne devrait pas s'éloigner de 10% enregistré au premier trimestre, a-t-il relevé lors d'une conférence de presse sur la situation économique en 2014 et les perspectives 2015.

L'économie nationale serait marquée en 2014 par le recul de la valeur ajoutée agricole et la légère reprise des activités non agricoles (3,1% en 2014), soutenue par la consolidation de la demande intérieure et par l'amélioration de la demande mondiale adressée au Maroc. 

L'activité agricole a dû subir des conditions climatiques peu favorables durant la campagne 2013/2014 et la production des principales cultures céréalières est estimée à 67 millions de quintaux, en baisse de 28% par rapport à 2012/2013. L'impact de cette baisse aurait été, toutefois, atténué par la progression soutenue de la production des autres cultures (arboriculture et cultures maraichères) et la campagne aurait, par ailleurs, bénéficié de l'amélioration de l'activité de l'élevage. 

Dans ces conditions, le secteur primaire, avec un léger recul des activités de la pêche, devrait enregistrer une baisse de sa valeur ajoutée de 2,3% après une forte croissance de 18,7% en 2013, a-t-il indiqué en présentant l'estimation des indicateurs macro-économiques. 

De leur côté, les activités du secteur secondaire seraient marquées par une reprise dans les secteurs minier et BTP et par une consolidation de la croissance des industries manufacturières (agroalimentaire, automobile et aéronautique). Leur valeur ajoutée devrait s'accroître de 2,3% contre la faible progression (+0,3%) en 2013.

Pour le tertiaire, les activités des services marchands devraient continuer leur amélioration en liaison, notamment, avec la consolidation des performances des activités touristiques, l'accroissement des activités de télécommunications et le raffermissement des services rendus aux entreprises au moment où les services fournis par les administrations publiques devraient dégager une valeur ajoutée en amélioration modérée. La valeur ajoutée des activités tertiaires devrait, par conséquent, s'accroître globalement de 3,6% contre 2,7% en 2013. 

La croissance économique nationale continuerait d'être soutenue par la demande intérieure en 2014 avec, cependant, une contribution moins élevée qu'en 2013, soit 3,6% en volume contre 4,% , a fait savoir M. Lahlimi, notant que cette évolution devrait réduire les pressions sur les prix intérieurs.

La contribution de la demande extérieure nette à la croissance du PIB devrait rester négative en 2014, et ce en dépit de l'amélioration anticipée de la demande mondiale adressée au Maroc, a précisé le Haut-commissaire.

La consommation des ménages devrait, elle, réaliser une croissance en volume de 2,%  (3,7 % en 2013) contribuant pour 1,6 point à la croissance du PIB (2,2% en 2013) alors que celle des administrations publiques enregistrerait une hausse de son rythme de 4,6% contre 3,7% en 2013.

De ce fait, la consommation finale nationale devrait ainsi connaître une croissance en ralentissement passant à 3,2% contre 3,7% en 2013 et sa contribution à la croissance serait de 2,5 points contre 2,9 points en 2013.

Au plan des échanges extérieurs, les exportations de biens et services devraient profiter du dynamisme des secteurs des demi-produits et des produits finis de consommation (automobile et aéronautique entre autres) sur le marché international et progresser ainsi de 4,4% en volume contre une baisse de 5,2% en 2013.

Parallèlement, les importations devraient augmenter de 6,6% contre une baisse de 1,5% en 2013. L'année 2014 devrait connaitre, en plus des effets multiplicateurs de la consolidation de la demande intérieure sur les importations des produits finis de consommation, un accroissement des importations des produits alimentaires en raison du recul de la production agricole. 

Dans ces conditions, les échanges extérieurs nets devraient continuer à enregistrer une contribution négative à la croissance estimée à 1,6 point au lieu de 1,1 point en 2013, a expliqué M. Lahlimi.

Avec une progression, aux prix courants de 4,9% de la consommation finale nationale et de 3,6% du PIB, l'épargne intérieure devrait continuer de baisser passant de 20,9% du PIB en 2013 à 20% en 2014

Compte tenu de l'importance des revenus nets en provenance du reste du monde constitués en grande partie des transferts des MRE et des transferts publics et qui devraient représenter 5,8% du PIB en 2014, l'épargne nationale passerait de 26,6% du PIB en 2013 à 25,7%. 

Ainsi, avec un investissement brut qui devrait représenter 32,8% du PIB en 2014, le besoin de financement de l'économie devrait s'alléger pour se situer à 7,1% du PIB contre 7,6% en 2013.

3,7% de taux de croissance en 2015

La croissance de l'économie marocaine devrait se situer à 3,7% en 2015.

L'économie nationale devrait connaître en 2015 une légère amélioration des activités agricoles et la poursuite de la légère reprise des activités non agricoles, soutenues par la consolidation de la demande intérieure, a-t-il estimé lors d'une conférence de presse de présentation de la situation économique en 2014 et des perspectives 2015.

Dans ces prévisions, il est, toutefois, supposé une reconduction de la politique budgétaire en vigueur en 2014 et une campagne agricole moyenne 2014/2015, a expliqué M. Lahlimi. Le secteur primaire devrait dégager une valeur ajoutée en hausse de 2,4% contre une baisse de 2,3% en 2014 et la valeur ajoutée du secteur secondaire devrait s'accroitre de 2,6% (2,3% en 2014) et celle du secteur tertiaire de 4,3% contre 3,6%, a-t-il décliné. 

Au plan de la demande, la croissance économique devrait continuer d'être tirée en 2015 par la demande intérieure qui devrait s'accroitre de 4,3% contre 3,6% en 2014 et contribuer pour 4,9 points à la croissance économique.

La contribution des échanges extérieurs (demande extérieure nette) devrait, quant à elle, continuer à rester négative de l'ordre de -1,2 point en 2015, en léger allégement par rapport à -1,6 point en 2014, a exposé M.Lahlimi.

Les différentes composantes de la demande intérieure seraient en amélioration avec la consommation finale des ménages (+2,9% en volume) soutenue par les valorisations salariales programmées dans le cadre du dialogue social et par la poursuite de la maitrise de la hausse du niveau général des prix intérieurs à près de 1,7%. 

Sa contribution à la croissance du PIB, en légère amélioration, serait de 1,8 point contre 1,6 point en 2014, a précisé le Haut-commissaire, relevant que la consommation des administrations publiques, traduisant la volonté des pouvoirs publics de rationaliser les dépenses budgétaires de fonctionnement, devrait augmenter, de son côté, de 4% contre 4,6% en 2014, consolidant ainsi sa contribution à la croissance du PIB autour de 0,8 point durant ces dernières années. 

Pour leur part, les échanges extérieurs continueraient d'être marqués par le déséquilibre structurel entre les exportations et les importations, a expliqué M. Lahlimi, précisant que les exportations de biens et services augmenteraient de 4,8% en volume en 2015 alors que les importations devraient progresser plus rapidement de 6% en raison d'une demande intérieure rigide à la baisse et des besoins alimentaires en accroissement. 

Pour ce qui est du financement de l'économie, avec un accroissement du PIB nominal de 5,5% et d'une progression de la consommation finale nationale, le taux d'épargne intérieure devrait connaitre une légère amélioration passant de 20% du PIB en 2014 à 20,5% en 2015. 

Les revenus nets en provenance du reste du monde devraient se situer à 5,6% du PIB. De ce fait, l'épargne nationale devrait se situer à 26,1% du PIB contre 25,7% en 2014.

Et de relever que sur la base d'une hypothèse d'accroissement du solde nette des IDE de 10% et de préservation des stocks en devises à près de 4 mois et 15 jours d'importations, 57,3% du besoin de financement devraient être mobilisés sous forme d'emprunt public sur le marché international. 

Dans ces conditions, la dette publique globale devrait atteindre 81,4% du PIB en 2015 contre 79,7% en 2014 et 75,5% en 2013, a fait savoir le haut-commissaire au plan. 

Au niveau du marché monétaire, et compte tenu des prévisions retenues pour la croissance économique nationale et l'évolution du niveau général des prix, la masse monétaire devrait s'accroitre de 5% contre 3,9% en 2014 et l'encours des créances sur l'économie devrait enregistrer une amélioration de 5,2% contre 4,3% en 2014.

 

(Avec MAP)

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