Alors qu’au lendemain des élections européenne, le Vieux continent en crise est secoué par des idéologies xénophobes et nationalistes, l’Organisation internationale du travail (OIT) prend le contre-pied en défendant les flux migratoires et leurs impacts estimés bénéfiques sur l’économie mondiale.

Au cours de la séance d’ouverture de la 103^e conférence internationale du travail (CIT) qui s’est tenue le mercredi 28 mai à Genève, le directeur général de l’OIT a déclaré « les migrations sont trop souvent associées à des abus à l’encontre des travailleurs vulnérables et représentent un enjeu politique ».

La question des dynamiques migratoires représente un enjeu de taille, au-delà des considérations politico-idéologiques. Et pour cause, en 2013, les migrants représentaient 3% de la population mondiale et leur nombre a augmenté de 57 millions depuis 2000.

Selon un rapport de l’OIT publié par la CIT, « 30% des jeunes d’Asie du Sud et d’Afrique subsaharienne souhaiteraient s’installer de façon permanente à l’étranger ». Une réalité criante à laquelle le Maroc, pays de transit, assiste quotidiennement dans ces zones frontalières avec les enclaves espagnoles.