Bousmara, le centre qui lutte contre la drogue dans les quartiers pauvres

Ouvert depuis le mois d’avril, le service d’addictologie du centre Bousmara, à l’ancienne médina de Casa, a accueilli déjà une soixantaine de cas. Ecoutes, suivis psychologiques, soins palliatifs, telles sont les missions du centre qui est exemplaire au Maroc.

Bousmara, le centre qui lutte contre la drogue dans les quartiers pauvres

Le 28 mai 2014 à 18h07

Modifié 28 mai 2014 à 18h07

Ouvert depuis le mois d’avril, le service d’addictologie du centre Bousmara, à l’ancienne médina de Casa, a accueilli déjà une soixantaine de cas. Ecoutes, suivis psychologiques, soins palliatifs, telles sont les missions du centre qui est exemplaire au Maroc.

Il est 9H30 lorsque les premiers patients toxicomanes arrivent. L’état de la salle est plutôt propre, mais le bureau d’accueil est vide.

L’air triste, un jeune homme, la trentaine, rode au milieu de la salle sans but précis. «J’attends l’assistante sociale», nous dit-il. Bientôt un autre patient va le rejoindre. La voilà qui arrive, l’assistante sociale. «Ils ont besoin tous les deux de suivi psychologique, c’est la deuxième fois qu’ils viennent», nous explique la jeune assistante.

Inauguré début avril, le centre, qui compte aussi une unité «mère-enfant» et une unité «antituberculeuse», accueille chaque jour quatre à cinq nouveaux cas. Ils viennent principalement des quartiers défavorisés, comme Sbata, Tacharouk, Sidi Maarouf, Sidi Othman, etc. «Il faut dire que le centre n’est pas  encore suffisamment connu», regrette notre hôte, qui se targue d’avoir aidé une soixantaine de jeunes.

Du lundi au vendredi, trois médecins, une psychologue et une assistante se relaient pour prendre en charge les patients. «Quand ils arrivent, on essaie d’abord d’identifier leurs troubles, mais ce n’est pas toujours facile de les faire parler», nous explique-t-elle.

 S’ensuit alors le suivi psychologique qui peut prendre plusieurs semaines. Une heure d’écoute pour chaque cas. La psychologue, présente deux jours par semaine, s’occupe du reste. «Le patient nous parle de sa vie privée, de son enfance, de son environnement, exercice auquel il n’est pas habitué. Mais au bout de deux ou trois séances, ils commencent à se lâcher.»

Lorsque le cas est relativement grave, les médecins lui prodiguent des soins palliatifs en attendant de le confier au service d’addictologie du CHU Ibn Rochd de Casablanca ou un autre centre spécialisé. Héroïnomanes, cocaïnomanes… se voient offrir des médicaments – comme la méthadone – pour dépasser, ou du moins tenter de dépasser, leur addiction. «Uniquement ceux qui sniffent. On n’a encore reçu aucun injecteur», précise l’assistante.

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