Le cabinet de conseil international EY dévoile sa dernière étude sur la répartition des investissements directs étrangers (IDE) à travers le globe. Cette analyse détaillée met particulièrement l’accent sur l’envolée africaine, qui enregistre une amélioration stupéfiante en matière d’attractivité économique et se hisse à la deuxième place derrière l’Amérique du Nord.

Si l’Afrique représente ainsi une part importante des IDE, malgré un ralentissement global, l’ensemble du continent n’est pas logé à la même enseigne. L’étude révèle en effet que l’Afrique sub-saharienne est plus attractive que le nord du continent, victime des séquelles des Printemps arabes et de l’instabilité politique. Les IDE dans la région sub-saharienne ont en effet augmenté de 4,7%, dessinant un nouveau contour à cette région qui bénéficie de 80% des flux vers le continent.

L’enquête du cabinet s’est appuyée sur des entretiens établis auprès de 500 chefs d’entreprises, directeurs financiers et investisseurs dans 34 pays différents. Après avoir récolté leurs perceptions quant à l’investissement sur le continent africain, les experts du cabinet ont confronté leurs réponses aux données brutes chiffrées des nouveaux capitaux et de la création d’emploi sur le territoire.

Ils démontrent ainsi qu’en dépit d’un recul de la création d’emploi, la valeur globale des IDE a bondi de 12,9%. Le volume des IDE est en effet passé de 60,1 millions de dollars en 2012 à 70,1 millions de dollars en 2013. Cette hausse témoigne de l’intérêt porté pour le continent qui se livre à un ferme bras de fer avec les pays européens en termes de destination des IDE.

Avec 104 projets lancés en Afrique, le Royaume-Uni est le premier investisseur sur le continent, suivi des Etats-Unis avec 78 projets africains. Cette étude révèle par ailleurs une nouvelle tendance : l’émergence et la hausse des investissements intra-africains. S’ils représentaient près de 10 % des flux d’IDE dix ans plus tôt, ils s’élèvent désormais à 23% en provenance notamment d’Afrique du Sud, l’un des investisseurs continentaux les plus actifs selon l’étude.