Migrants : les ONG marocaines s'insurgent contre les violences
Il faut agir rapidement, car plusieurs Subsahariens continuent d’être déplacés abusivement par bus des frontières de Sebta et Melilia vers la capitale, selon plusieurs ONG. La fermeture du centre d’accueil des immigrés de Caritas à Rabat fin mars agrave l’urgence des mesures à prendre.
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Amine Belghazi
Le 16 avril 2014 à 11h25
Modifié 16 avril 2014 à 11h25Il faut agir rapidement, car plusieurs Subsahariens continuent d’être déplacés abusivement par bus des frontières de Sebta et Melilia vers la capitale, selon plusieurs ONG. La fermeture du centre d’accueil des immigrés de Caritas à Rabat fin mars agrave l’urgence des mesures à prendre.
« Stop aux violences à la frontière hispano-marocaine, » tel est le message qu’on scandé les organisateurs de la conférence tenue ce mardi 15 avril à Rabat. La conférence à laquelle ont pris part l’association Amane, l’Alecma, l’AMDH, Caritas, le Gadem et d’autres, avait pour objectif de tirer la sonnette d’alarme sur les pratiques inhumaines que les immigrés en situation irrégulière continuent de dénoncer.
Témoignages à l’appui, les organisations recensent quotidiennement des centaines de déplacements forcés de migrants en provenance des territoires bordant les enclaves espagnoles de Sebta et Melilia vers Rabat. Le président du Gadem révèle que « il y a souvent parmi les déplacés des dizaines de Subsahariens blessés. »
L’approche sécuritaire lors du traitement de la problématique de la migration est mise en cause par les ONG. A ce propos, les témoignages de victimes rassemblés dans la vidéo ci-dessous et réalisée par les ONG font état de plusieurs manquements aux droits humains fondamentaux. Les migrants qui témoignent indiquent avoir été frappés et humiliés. A ce sujet, la communication du ministère de l’Intérieur préfère parler de cas isolés.
Pour rappel, plusieurs centaines de candidats à l’immigration vers l’Europe son décédés ces derniers mois, et les tentatives de franchissement des barrières de sécurité rassemblent parfois plusieurs centaines de candidats d’un seul coup.
Devant cette détresse, et confrontée à un manque en ressources, la société civile est souvent dépassée. Une psychologue en charge de l’accompagnement des migrants pour l’ONG Caritas a déclaré : « chaque matin quand j’allais au travail, j’avais l’impression d’aller en guerre. »
L’emploi de l’imparfait n’est pas fortuit. En effet, les arrivées quotidiennes croissantes du nombre de violentés ont forcé le centre d’accueil Caritas de Rabat à mettre la clé sous la porte fin mars. Autant dire que les immigrés en situation irrégulière seront désormais livrés à leur sort, car, pour l’heure, aucun recours ni prise en charge ne sont prévus pour les personnes blessées.
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