Après Wessal Casablanca-Port, projet pilote de Wessal Capital, présenté le 1^er avril devant le souverain, ce fonds compte investir dans d’autres villes marocaines. La priorité sera donnée à Tanger et Rabat. Ainsi, le lancement de Wessal Bouregreg et Wessal Tanger Marina verra le jour "à court terme", selon une source proche du dossier.

Aucune date n’est encore donnée. Néanmoins, “les choses se préciseront davantage dans les jours à venir", confie la même source. "Au-delà, le fonds capitalisera sur l’ensemble des projets potentiels compétitifs dans le secteur touristique marocain". Y compris les stations balnéaires? Pas de réponse.

Il faut savoir qu’à l’origine de ce levier d’investissement, se trouve le Fonds marocain pour le développement touristique (FMDT), lancé en novembre 2010 pour accompagner et porter les grands projets de la vision 2020. Une idée défendue par Yasser Znagui, alors ministre du Tourisme.

Les choses s’accélèrent l’année de suite avec la signature d’un accord entre le FMDT, le Qatar, le Koweït et les Emirats Arabes Unis, et plus tard l’Arabie Saoudite. Ces Etats du Golfe sont représentés par leurs fonds souverains respectifs (Qatar holding, Ajial, Aabar et Public Investment Fund), qui font partie des fonds les mieux dotés au monde.

Au-delà, il fallait créer une entité dédiée et travailler sur l’ingénierie des projets prioritaires. Chose faite courant 2011 avec le lancement effectif de Wesal Capital.

Détenu à parts égales par le Maroc et les autres pays partenaires, le fonds Wessal capital, doté de 3,4 milliards de dollars vit ainsi le jour. Il incarne depuis le bras armé du Maroc pour l’investissement touristique avec pour cahier des charges: se baser sur une stratégie d’investissement claire et fonctionner selon une logique business.

Dans la foulée, il ne fallait pas perdre de vue un point nodal: cadrer avec la vision 2020, très chère au même Yasser Znagui, aujourd’hui conseiller du Roi et grand défenseur d’un tourisme balnéaire. Wessal en tient compte dans son business model en intégrant les composantes : animation, loisir, culture et écologie.

Selon une source proche de Wessal capital,  un critère essentiel entre en jeu pour déterminer les villes cibles: "Les premiers investissements de Wessal Capital se rapporteront à des régions urbaines matures avec une forte composante culturelle". Et de poursuivre, "les projets auxquels participe Wessal Capital se font en commun accord avec les agences locales de développement. L’objectif est de prendre part dans des participations stratégiques, financer des projets socio-économiques et stimuler la croissance de la production touristique potentielle du Maroc".

Toutefois, stimuler la croissance de la production touristique dans le balnéaire n’est pas chose aisée. L’échec de la vision 2010 a été cuisant, le Maroc n’ayant pas pu mettre en place une offre balnéaire à même de concurrencer les destinations méditerranéennes.

Et depuis la mise en place de la stratégie 2020, très peu de réalisations sont à noter. Sur les six stations programmées, seules deux existent et tournent à une capacité, disons-le, ridicule. Le nombre insuffisants d’unités hôtelières à même de former une taille critique est à pointer du doigt. Et ce n’est pas prêt de s’arranger à court et moyen terme.

Sur les plans juridique et opérationnel, Wessal Capital est organisé en quatre entités, toutes dirigées par le même board dans lequel on trouve deux Marocains (Yasser Znagui et Tarik Senhaji):

-Wessal Capital Asset Management, au capital de 40 millions de DH, qui gère l’ensemble.

-Wessal Casablanca-Port, au capital de 1.325 millions de DH.

-Wessal Bouregreg, au capital de 1.625 millions de DH.

-Wessal Tangier marina, au capital de 518 millions de DH.