Les patrons sollicités pour investir dans les provinces du Sud
La CGEM et le CESE ont organisé une rencontre lundi 10 février à Laâyoune. En marge du conseil d’administration de la CGEM dans cette ville, Mriem Bensalah-Chaqroun a convié Nizar Baraka pour discuter de ses recommandations sur le développement socio-économique et humain des provinces du Sud du Maroc.
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Samir El Ouardighi
Le 11 février 2014 à 10h09
Modifié 11 février 2014 à 10h09La CGEM et le CESE ont organisé une rencontre lundi 10 février à Laâyoune. En marge du conseil d’administration de la CGEM dans cette ville, Mriem Bensalah-Chaqroun a convié Nizar Baraka pour discuter de ses recommandations sur le développement socio-économique et humain des provinces du Sud du Maroc.
Au-delà de la symbolique forte d’organiser le conseil d’administration du patronat pour la première fois de son histoire dans une province du sud, il semble que la rencontre avec le CESE préfigure un changement de cap pour développer cette région. Une délégation impressionnante de grands patrons s’est déplacée pour assister au 1er CA de l’année 2014 mais aussi pour s’enquérir sur place des possibilités demise en œuvre des propositions du rapport du CESE sur le développement des provinces du sud.
L’avenir de ces territoires fait l’actualité grâce au modèle de développement conçu par l’ancien ministre des Finances Nizar Baraka, qui l’a dévoilé de vive voix aux membres du patronat attentifs mais prudents.
Pourquoi la nécessité d’une nouvelle approche économique ?
L’Etat qui contribue à 30% du PIB des provinces du sud est le 1er employeur et investisseur d’une région dont l’économie est trop peu diversifiée. Le secteur privé est quant à lui très peu actif car la logique de rente y domine ce qui entraîne un chômage de 17% soit deux fois la moyenne nationale. Pour faire court, l’Etat dépense beaucoup d’argent et les résultats sont maigres.
Les recommandations et les objectifs du modèle sur 10 ans
Les piliers du modèle développé par le président du CESE reposent sur 4 axes :
- Un modèle de développement économique intégré
- Une gouvernance participative et responsable
- Un développement humain inclusif et durable
- Un référentiel de droits humains de nouvelle génération
L’objectif étant de renforcer à terme la croissance endogène de ces régions en doublant le PIB et en créant 120.000 emplois pour réduire le chômage de moitié. Au niveau national, la consolidation de l’intégration avec les autres régions du pays est essentielle pour à terme faire des provinces du sud un vrai hub pour l’Afrique subsaharienne.
Pour y arriver, Nizar Baraka propose de doubler l’investissement public et privé en mettant en place un partenariat public privé (PPP).
Le patronat attend des précisions
Dans son allocution, Nizar Baraka se voulait optimiste sur la future collaboration des opérateurs privés mais ces derniers attendent de voir venir car s’ils apprécient le président du CESE, ils savent aussi que c’est un organe consultatif dont les propositions n’ont pas force de loi.
C’est pourquoi, nombre de patrons interrogés par notre rédaction préfèrent attendre de savoir quelles mesures incitatives prendra le gouvernement pour les encourager à investir dans la région.
La première question de la présidente de la CGEM à Nizar Baraka après la présentation de son modèle de développement est à cet égard très édifiante : « Combien vont nous coûter l’eau et l’électricité ? » Les chefs d’entreprises ont besoin de visibilité, c’est bien connu.
Il semble donc que cette première réunion n’a fait que poser les jalons du futur modèle de développement économique car hormis les nécessaires arrangements avec les investisseurs privés, il faudra que l’Etat s’attaque à la culture de la rente et de l’assistanat peu compatibles avec le développement d’une économie régionale.
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Le 11 février 2014 à 10h09
Modifié 11 février 2014 à 10h09