Sur proposition de la commission de l’urbanisme, de l’aménagement du territoire et de l’environnement, le conseil de la ville de Tanger a adopté le principe de la création d’un nouveau club équestre sur une superficie de 20 ha au quartier de Rahrah, à proximité du country club de golf de la ville. Le terrain sera loué aux services des Eaux et forêts et le club sera géré par la commune.

Cette décision intervient après la décision des responsables du Club équestre de Tanger (CET) de cesser toute activité. Propriété privée, le CET s’étend sur plus de 9 ha. A l’origine, il s’étendait sur 11 ha mais il y a 12 ans, 2 ha avaient été vendus à un investisseur français pour un projet de restaurant, piscine et boîte de nuit.

Le conseil de la ville de Tanger souhaite créer un nouveau club dans les règles de l’art équestre aux normes sportives, vétérinaires et environnementales. Le projet devrait voir le jour à l’horizon 2017.

L’actuel club équestre situé au carrefour des quartiers California, Boubana et California, à quelques centaines de mètres du club de golf et du futur centre commercial Socco Alto a vu sa valeur augmenter au cours de ces dernières années.

Face à la crainte de voir tout le terrain urbanisé, des élus ont appelé ce week-end à la mise en place de règles contraignantes sur ce lot avant toute décision définitive de transfert du club. Mohamed Khiyi du PJD, rappelant que «la propriété privée est sacrée»  a toutefois réclamé «une limitation du COS à moins de 30%» sur le terrain du club actuel et «à exclure du futur projet tout projet immobilier» comme le projet du nouveau club le suggère.

L’élu UC Said Belkhadir a ironisé en faisant remarquer que «seuls le consulat de France, le consulat d’Espagne et l’Ecole américaine gardent leurs espaces verts», une dénonciation de l’urbanisation accélérée de Tanger.

Said Belkhadir a rappelé l’urbanisation des zones vertes de Médiouna près du cap Spartel, de Sania près du cap Malabata et de la Forêt diplomatique sur la côte atlantique au cours de la dernière décennie.