Le décès de Fatima Azehriou, samedi 4 janvier à l’hôpital Mohamed V d’Al Houceima, a plongé ses proches et les habitants de sa ville dans un très profond émoi.

Le ministre de la Santé Houcine Louardi veut aussi en savoir plus et a pour cela ouvert une enquête interne sur les circonstances du décès.

Fatima Azehriou, 14 ans, souffrait d’une aplasie médullaire, une maladie rare et extrêmement grave, dont l’origine est un dysfonctionnement de la moelle osseuse qui rend cette dernière incapable de produire des cellules sanguines.

Samedi 4 janvier, vers 17H : mort subite de la jeune fille suite à un choc septique, 4 mois après que sa maladie a été diagnostiquée. Une photo publiée sur la toile rappelle à quel point le système de santé marocain est à l’agonie : on y voit un chat se balader dans la chambre d’hôpital de la jeune fille.

Le ministre de le Santé ouvre une enquête

Le ministre de la Santé, Houcine Louardi, ouvre alors une enquête sur les circonstances du décès et suspend de ses fonctions, jusqu’à nouvel ordre, le délégué provincial de la Santé dans la région d’Al Houceima, nous apprend le département de M. Louardi.   

« C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Sa décharge devait se faire depuis longtemps », selon une source médicale officielle, qui explique que cette décision intervient suite à une mauvaise gestion et des dysfonctionnements au niveau de la province d’Al Houceima.

Au même moment, les médecins de l’hôpital Mohamed V d’Al Houceima nient toute responsabilité. « Nous avons fait tout notre possible pour sauver la vie de Fatima Azehriou. Sa maladie était très sévère, et son système immunitaire extrêmement fragile », nous déclare Yamna Tanjiwi, docteur au centre de transfusion sanguine, qui précise qu’une infection grave est venue s’ajouter à l’état de la patiente, ce qui l’a mise dans un état de coma qui a précédé sa mort subite.

Une autre raison est avancée par le centre de transfusion sanguine : il y a une pénurie de donneurs de sang bénévoles à Al Hoceima. Une information qui nous a été confirmée par la direction régionale de la santé, qui estime par ailleurs que le corps médical n’a aucune responsabilité dans le décès de la jeune fille.