Soudan du Sud: Ban Ki-moon recommande l'envoi de renforts

Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a recommandé lundi d'envoyer 5.500 soldats et 423 policiers supplémentaires au Soudan du Sud pour renforcer la Mission de l'ONU sur place, au moment où des témoignages font état d'exactions à caractère ethnique.  

Soudan du Sud: Ban Ki-moon recommande l'envoi de renforts

Le 24 décembre 2013 à 11h15

Modifié 24 décembre 2013 à 11h15

Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a recommandé lundi d'envoyer 5.500 soldats et 423 policiers supplémentaires au Soudan du Sud pour renforcer la Mission de l'ONU sur place, au moment où des témoignages font état d'exactions à caractère ethnique.  

Le Conseil de sécurité a entamé dans la soirée des consultations d'urgence pour examiner la demande de M. Ban de renforcer les capacités militaires, policières et logistiques de la Mission de l'ONU au Soudan du Sud (Minuss), alors que le pays glisse toujours plus vers la guerre civile en dépit d'intenses efforts diplomatiques internationaux, deux ans et demi seulement après son indépendance du Soudan. Ces renforts s'ajouteront aux quelque 7.000 Casques bleus et 700 policiers de la Minuss. Les Etats-Unis ont proposé une résolution en ce sens, qui sera soumise au vote des 15 membres du Conseil mardi à 15H00 (20H00 GMT), a indiqué l'ambassadeur français Gérard Araud qui préside le Conseil. « La réaction de tous les membres du Conseil a été positive », a-t-il estimé. « Il y a un consensus très large et la volonté d'agir rapidement », a renchéri l'ambassadrice américaine Samantha Power. Mais elle n'a pas caché que l'envoi des renforts « va prendre au moins quelques jours ». M. Ban avait auparavant prévenu que « les Nations unies enquêteront sur les accusations de graves violations des droits de l'homme et de crimes contre l'humanité » au Soudan du Sud. « Ceux qui sont responsables à un haut niveau devront en répondre personnellement et faire face aux conséquences, même s'ils prétendent n'avoir pas été au courant des attaques », a-t-il averti.

Le Soudan du Sud est en proie à d'intenses combats depuis que le président Salva Kiir a accusé son ancien vice-président, limogé en juillet, de tentative de coup d'Etat il y a une semaine. Riek Machar dément, accusant Salva Kiir de vouloir éliminer ses rivaux. A Juba, l'émissaire américain pour le Soudan et le Soudan du Sud, Donald Booth, a assuré que le président Kiir s'était engagé à entamer des pourparlers, sans conditions préalables, avec Riek Machar afin de mettre un terme à la crise. Quant à l'ex-vice président, il a jusque-là fait savoir qu'il n'était prêt qu'à négocier un départ du président. Sur le terrain, la situation continue de dégénérer et des centaines de milliers de personnes risquent d'avoir très vite besoin d'aide, a mis en garde l'ONU, qui prédit « une augmentation massive des besoins » humanitaires à court terme. Depuis une semaine, des morts par centaines ont été recensés et les civils affluent par dizaines de milliers dans différents complexes de l'ONU - 20.000 à Juba seule - pour tenter d'échapper aux combats et à la mort.

De nombreux témoignages laissent penser qu'un schéma brutal de violences à caractère ethnique, dont des meurtres et des viols, est en place depuis qu'ont commencé les affrontements le 15 décembre. Lundi, deux témoins ont raconté à l'AFP que des soldats gouvernementaux avaient arrêté et massacré il y a une semaine quelque 250 hommes qu'ils avaient conduits dans un poste de police de Juba. Seuls 12 d'entre eux en ont réchappé en se cachant sous les cadavres. Les deux hommes affirment avoir été visés parce qu'ils appartiennent à l'ethnie nuer de Riek Machar, et que les soldats responsables du massacre étaient dinka, l'ethnie majoritaire du président Kiir.

(Avec AFP) 

Vous avez un projet immobilier en vue ? Yakeey & Médias24 vous aident à le concrétiser!

Si vous voulez que l'information se rapproche de vous

Suivez la chaîne Médias24 sur WhatsApp
© Médias24. Toute reproduction interdite, sous quelque forme que ce soit, sauf autorisation écrite de la Société des Nouveaux Médias. Ce contenu est protégé par la loi et notamment loi 88-13 relative à la presse et l’édition ainsi que les lois 66.19 et 2-00 relatives aux droits d’auteur et droits voisins.

A lire aussi


Communication financière

Jaida: COMMUNICATION FINANCIÈRE 31/12/2023

Médias24 est un journal économique marocain en ligne qui fournit des informations orientées business, marchés, data et analyses économiques. Retrouvez en direct et en temps réel, en photos et en vidéos, toute l’actualité économique, politique, sociale, et culturelle au Maroc avec Médias24

Notre journal s’engage à vous livrer une information précise, originale et sans parti-pris vis à vis des opérateurs.