Les objectifs à l'horizon 2020 sont ambitieux et visent globalement, la réhabilitation de l'arganeraie sur une superficie de 200 mille ha, l'installation de plantations modernes équipées en système d'irrigation localisée sur une superficie de 5.000 ha, l'amélioration de la production de l'huile d'argan pour atteindre 10.000 tonnes/an contre 4.000 tonnes actuellement, la valorisation et la promotion des produits de l'arganier, a souligné M. Sadiki, à l'ouverture du 2^e congrès international sur l'arganier (9-11 décembre).

L'arganier couvre une superficie de 830 mille ha et génère 20 millions de journées de travail, dont 7,5 millions au profit des femmes,a-t-il ajouté.

80 conventions de partenariat de financement de projets ont été signées dans le cadre des actions menées en 2012 et 2013 par l'Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l'arganeraie (ANDZOA). Ces conventions concernent 7 provinces et 55 collectivités territoriales pour un montant d'environ 60 millions de DH (soit 46% de la valeur globale des projets estimée à 171 millions de DH).

En 2013, l'Agence a signé une convention de partenariat de financement de projets dans le cadre du Fonds du développement agricole au niveau de 7 provinces et 68 collectivités pour un montant de 482 millions de DH (soit 90% de la valeur globale des projets estimée à 538 millions de DH).

Vers un centre national de l'arganier?

La stratégie de l'Agence présentée en octobre dernier devant le Roi Mohammed VI à Errachidia, repose sur la mobilisation d'un investissement de 93 milliards de DH à l'horizon 2020 pour la concrétisation d'une série de projets et programmes visant entre autres, à multiplier par 2,5 le produit intérieur brut, la création de 160 mille nouveaux emplois et l'amélioration des prestations dans les domaines de la santé et de l'enseignement.

Cette stratégie accorde une place de choix à la recherche scientifique spécifique à l'arganier à travers notamment, l'émergence d'un pôle de compétences en recherche et développement intégré dédié à l'arganier. M. Sadiki a indiqué qu'un réseau national de recherche sur l'arganier (Renargane) est mis en place et qu'une vision claire est conçue pour un centre national de l'arganier.

Placé sous le signe "la recherche scientifique : un atout pour le développement", le deuxième congrès international sur l'arganier est un rendez-vous biannuel qui vise le partage des connaissances scientifiques et techniques entre les chercheurs nationaux et internationaux, les gestionnaires forestiers, les acteurs économiques et les institutions de développement et la contribution à la mise en œuvre du contrat-programme de la filière d'arganier sur des bases scientifiques solides.

Initiée par l'ANDZOA en partenariat avec le ministère de l'Agriculture et de la pêche maritime, le Haut commissariat aux eaux et forêts et l'Institut national de recherche agronomique, cette deuxième édition est marquée par la participation de plus de 300 chercheurs, experts et professionnels marocains et étrangers, venant notamment d'Algérie, de Tunisie, de France, d'Allemagne, de Norvège et du Kuwait.

(Avec MAP)