Dans un entretien accordé aux quotidiens  français Le Monde et madrilène El Pais lundi 9 décembre, le chef du gouvernement espagnol (Parti populaire) estime que « les lames du mur de barbelés de Melilia sont dissuasives », ajoutant que lorsqu’ « il y aura une autre alternative, on les enlèvera ».

Ce point de l’interview consacrée principalement aux dossiers européens et économiques a fait l’objet d’un vif échange en M. Rajoy et le journaliste Javier Moreno qui a contredit Mariano Rajoy sur l’efficacité supposée des lames.

Ces lames tranchantes, sources de nombreuses blessures graves pour les candidats à l’émigration clandestine, avaient été installées en 2005 sous le gouvernement socialiste de José Luis Zapatero, font l’objet d’un consensus politique en Espagne.

En novembre dernier, un leader des jeunesses du Parti Populaire de Mariano Rajoy avait dans un tweet demandé « l’électrification des barrières autour de Sebta et de Melilia » avant d’être désavoué par son parti.

Tant près de Melilia sur le mont Gourougou (Nador) que près de Fnideq du côté de Sebta, de nombreux campements sauvages de candidats à l’immigration clandestine vers l’Europe sont installés dans les forêts environnantes.

On estime à 20-25.000 le nombre de clandestins actuellement sur le sol marocain à Tanger, à Fnideq et du côté de Nador et d’Oujda. Rabat et Casablanca abritent également d’importantes communautés.