Jean-Michel Bouqueton expose 27 grandes toiles à Marrakech
Marrakchi d’adoption, Jean-Michel Bouqueton suit, depuis 20 ans, une trajectoire singulière dans le paysage artistique marocain. Il donne aujourd’hui rendez-vous aux amateurs d’art au Musée de la Palmeraie à Marrakech.
Jean-Michel Bouqueton expose 27 grandes toiles à Marrakech
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Amine Belghazi
Le 29 novembre 2013 à 11h59
Modifié 29 novembre 2013 à 11h59Marrakchi d’adoption, Jean-Michel Bouqueton suit, depuis 20 ans, une trajectoire singulière dans le paysage artistique marocain. Il donne aujourd’hui rendez-vous aux amateurs d’art au Musée de la Palmeraie à Marrakech.
Les expositions de Jean-Michel Bouqueton sont des moments rares : peu nombreuse, mais toujours réalisées avec exigence. Aujourd’hui, au Musée de la Palmeraie à Marrakech, pour sa sixième exposition personnelle, il présente 27 tableaux d’assez grand format dont aucun n’est superflu ni anecdotique.
Dépassant le cadre esthétique, les tableaux de Jean-Michel Bouqueton s’éloignent de la peinture et relèvent de l’art conceptuel. « Je continue à croire à une peinture vivante qui tourne le dos aux facilités de la mode et de la décoration. L’art contemporain est une nouvelle forme d’art conceptuel qui n’a rien à voir avec la peinture et ne la remplacera pas plus que le roman ne s’est substitué à la poésie ou le cinéma au théâtre. La peinture est un art spécifiquement visuel dont l’élaboration est indissociable du résultat » estime-t-il.
Vagabondant dans les méandres de son imagination, l’artiste exploite, découvre et s’émerveille : « J’aime ne pas savoir où je vais pour emprunter de nouveaux chemins et être surpris par ce qui prend forme en dehors de tout projet. L’art est un bricolage, ce n’est pas un savoir. »
Et d’ajouter : « Lorsque la toile aboutit rapidement, je me pose des questions. Ne suis-je pas en train d’exploiter un procédé, de céder à la facilité? Ne suis-je pas en train de me répéter? Car chaque toile est un phénomène unique qui doit se différencier de ses semblables avant de trouver sa place parmi elles. L’art ne devrait pas être un métier. » D’ailleurs, ces hésitations sont facilement visibles sur les toiles de l’artiste.
Répondant aux critiques acerbes de certains qui trouvent sa peinture violente, sale ou tourmentée, Jean-Michel Bouqueton explique « c’est probablement la futilité de cette époque qui me pousse à tant de brutalité. La nuance, l’émotion n’ont pas leur place aujourd’hui. On s’attache au joli, au bon goût, au décor fade comme une musique d’ambiance, sinon on enfile ses gros sabots pour choquer, ce qui est aussi insignifiant mais plus snob. »
Et à l’artiste de se demander : « Aujourd’hui, il y a des peintres et des poètes mais les yeux rivés sur nos écrans, qui lit de la poésie? Qui prend le temps de regarder une peinture, d’écouter une musique, d’observer un insecte ou de rêver sous les étoiles? »
L’exposition se tiendra du 28 novembre2013 au 31 janvier 2014 au musée de la Palmeraie à Marrakech, 14 ans après la dernière exposition en date des peintures de Jean-Michel Bouqueton dans la ville ocre.
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