Le FT s’inquiète d’une nouvelle bulle spéculative
Les cours de bourse battent des records à New York. Plusieurs valeurs alertent certains analystes financiers et économiques qui craignent une correction radicale des cours boursiers.
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H.O.M.
Le 27 novembre 2013 à 18h13
Modifié 27 novembre 2013 à 18h13Les cours de bourse battent des records à New York. Plusieurs valeurs alertent certains analystes financiers et économiques qui craignent une correction radicale des cours boursiers.
Les cours de la bourse américaine s’envolent. Le quotidien économique anglophone, The Financial Times (FT), qualifie certaines valeurs d’historiques. Et pour cause ! Outre-Atlantique, le Nasdaq Composite, l'indice des valeurs technologiques, atteint les 4.000 points, le Dow Jones franchit, quant à lui, le seuil des 16.000 points. Du jamais vu depuis 1997.
Ces tendances boursières fulgurantes et ces investisseurs qui ne semblent pas échaudés par la morosité de la croissance économique ni par un taux de chômage galopant, constituent un terreau inquiétant pour de nombreux analystes financiers.
Reproduire les erreurs de 2007
En effet, la rapidité de ces hausses fait redouter le retour d’une bulle financière comme c’était le cas en 2007 et en 1999. Le site Forexagone, spécialiste des marchés boursiers, estime qu’un tel scenario est probable car certains titres cotés au Nasdaq, à l’instar de Twitter récemment entré en bourse, n’affichent parfois aucun bénéfice.
Pour Janet Yellen en revanche, la situation n’est pas aussi critique que certains analystes le croient. Parler du spectre d’une bulle, selon la présidente du Conseil des gouverneurs de la Réserve Fédérale des Etats-Unis, n'est pas à l'ordre du jour au vu des niveaux de PER et de primes de risque. Elle reconnaît néanmoins que la FED ne prévoit pas de plans pour soutenir le marché boursier, toujours selon le Financial Times.
Or en l’absence d’une reprise économique, la responsabilité de la FED dans la hausse des cours des actions sera plus que jamais engagée. Elle achete en effet, chaque mois pour près de 85 milliards de bonds du trésor, ce qui induit une baisse des taux d’intérêt et incitant les investisseurs à acquérir des actions et obligations d’entreprises mais aussi investir dans l'immobilier, alimentant une course folle et désespérée au rendement.
Le marché boursier, colosse aux pieds d’argile
Les investisseurs soutiennent massivement un marché boursier encore instable et dont les valeurs sont amenées à augmenter. Aussi, en dépit d’une potentielle et prompte amélioration de la croissance économique et des revenus, cette attitude des investisseurs fait planer la menace d’une correction radicale des cours boursiers.
Pour Nicholas Colas, analyste chez ConvergEx, « même les investisseurs les plus optimistes admettent qu’une croissance économique molle, un marché du travail atone, des tensions politiques et des valeurs boursières atteignant de tels sommets font rarement bon ménage. »
Le Financial Times ajoute que ces tendances haussières deviendront inévitablement des boulets aux pieds de la bourse newyorkaise. Un point de vue que Michael Kastner, dirigeant de Halyard Asset Managment, un important fonds d’investissements, semble partager. Selon ce spécialiste « nous avons déplacé le curseur de l’investissement et appliquons désormais la théorie du plus idiot. Au lieu de miser sur des valeurs raisonnables, nous attendons qu’un autre acheteur soit prêt à verser un prix plus élevé pour surenchérir. »
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Le 27 novembre 2013 à 18h13
Modifié 27 novembre 2013 à 18h13