L’association « Aide et action » (International) a décidé d’agir pour dénoncer les difficultés vécues par les filles en zones rurale pour accéder à l’école et à l’éducation.

Pour cela, elle organise une marche de 22 kilomètres, la distance qui sépare le domicile de Zahira des bancs de l’école. Cette petite fille est le personnage principal du film documentaire « Sur le chemin de l’école » réalisé par Pascal Plisson et sorti le 28 septembre dernier.

Des « femmes d’ici et d’ailleurs » participeront à la marche. Elles sont femmes d’affaires, éducatrices, marraines ou bénévoles, venues de l’Afrique de l’Ouest et de l’Europe pour soutenir la cause.

La marche vise trois objectifs majeurs : encourager les initiatives d’appui à la scolarisation, attirer l’attention des autorités locales et régionales sur les efforts à consentir pour une amélioration des conditions de scolarisation des filles, et informer et sensibiliser les populations et particulièrement les mères quant à l’importance de l’éducation des filles.

Seulement 55,3% des filles vivant hors des villes sont inscrites au collège, d’après une étude de l’Unicef.

Un volet tout aussi important concerne la sensibilisation des mères de familles à la gravité de l’abandon scolaire des filles. En effet, dans son communiqué, l’association révèle que les études récentes montrent que lorsque les femmes et les filles ont les mêmes opportunités que les hommes, l’incidence sur l’efficacité du développement est forte.

De même en ce qui concerne l’impact sur la pauvreté « lorsque les femmes et les hommes sont à peu près en situation d'égalité, la croissance de l'économie s'en trouve généralement renforcée, les pauvres parviennent plus rapidement à échapper au carcan de la pauvreté, et le bien-être de l'ensemble de la population - hommes, femmes et enfants - s'améliore », souligne l’association dans son communiqué.

Il ne s’agit pas uniquement d’œuvrer pour l’accès égalitaire à l’éducation, le chantier est bien plus vaste. Aide et action international révèle que les « études font ressortir une corrélation positive entre l'instruction des mères, une meilleure éducation et de meilleurs niveaux de santé chez leurs enfants, ainsi qu'un abaissement des taux de fécondité. Ce que montrent également ces études, c'est que dans les cas où les femmes ont plus de contrôle sur les revenus ou les moyens de production du ménage, la situation de la famille considérée d'une manière générale s'en trouve améliorée. »

Durant les deux jours que durera l’événement, ces femmes partageront le quotidien des filles. Elles prendront le chemin emprunté chaque jour par les petites écolières. L’occasion de s’arrêter aussi sur leurs histoires et leur vécu, et comprendre leurs difficultés et leurs attentes. Le début de la marche est prévu samedi 23 novembre à 15h30 du village de Tizi pour arriver à Tinghruine à 19h30.