"Si nous parvenons à ce qu'il y ait clairement une empreinte sociale-démocrate sur le contrat de coalition, alors je n'ai pas peur de demander à nos 470.000 membres d'accepter cette coalition, qui est temporaire", a lancé M. Gabriel, devant les quelque 600 délégués du parti rassemblés pour trois jours en congrès.

"Nous n'allons accepter que de bons compromis et pas de mauvais", a affirmé M. Gabriel sous les applaudissements, à l'attention de nombreux membres du SPD encore sceptiques quant à une alliance avec les adversaires conservateurs.

Près de trois semaines après le lancement officiel de négociations entre les conservateurs, grands gagnants des législatives du 22 septembre, et les sociaux-démocrates, qui ont enregistré le deuxième plus mauvais score électoral de leur histoire, avec 16 points de pourcentage de moins que le parti de Mme Merkel, les contours d'un éventuel contrat de coalition restent encore flous. L'objectif est pourtant de boucler ces négociations d'ici au 27 novembre.

M. Gabriel a énuméré une série de conditions pour une alliance avec les conservateurs, tels un salaire minimum universel de 8,50 euros de l'heure, dans un pays qui en est dépourvu. Le président du SPD avait promis avant le début des négociations de consulter par référendum les 470.000 adhérents du SPD sur tout accord éventuel de coalition.

Cette consultation devrait se dérouler entre le 6 et le 12 décembre pour un résultat rendu public avant le 15 décembre, soit deux jours avant la date envisagée pour l'élection d'Angela Merkel comme chef d'un nouveau gouvernement.

(par AFP)